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Découvrez la chèvre de Savoie

Comme son nom l’indique, elle est issue des actuelles régions de la Savoie et de la Vallée d’Aoste. Elle rassemblait un très grand nombre de robes à poil court, dont la robe à couleur chamois. Cette dernière, sélectionnée génétiquement, a donné la race performante appelée Alpine. Depuis cette époque, la robe chamoisée ne se retrouve plus dans le cheptel savoyard. 

Les chèvres de Savoie n’étaient pas exploitées en gros élevages, mais souvent en appoint du cheptel laitier. Pendant la montée aux estives, de multiples chèvres demeuraient dans la vallée pour approvisionner la famille de l’éleveur en lait, pendant que d’autres pratiquaient la transhumance. Ces divers élevages ont forgé une race robuste, apte aux longs cantonnements en hiver, mais également à la marche et aux nuits en montagne. 

Au 20ème siècle, la chèvre de Savoie a bénéficié d’une reconnaissance de la part des zoologistes, toutefois, ces derniers n’ont pas réalisé de véritables recherches et par conséquent ne l’ont pas retenue comme une race à proprement parler, comme cela a été le cas pour de nombreuses races de chèvres françaises. En outre, la recherche de rentabilité a amené une grande partie des éleveurs à orienter leur troupeau vers les races Alpine ou Saanen. Cette dernière n’est alors pas reconnue dans la liste des variétés françaises, mais un registre généalogique a pu être ouvert pour recenser les animaux. 

Suite à la publication au début des années 2000 d’un article dans le journal de la ferme stipulant qu’il n’y avait quasiment plus de chèvres de Savoie, des éleveurs assistés d’un technicien caprin ont créé l’Association de Sauvegarde de la Chèvre de Savoie le 12 janvier 2001 à Thônes, avec pour objectif la préservation et le développement de la chèvre de Savoie. 

Ainsi, depuis 2011, l’association a notamment créé une ferme pépinière où sont rassemblées des chèvres de race savoyarde issues de plusieurs élevages afin d’être élevées et vendues. La réussite de cette idée novatrice a été au rendez-vous car en 2012, cette pépinière a recueilli 84 chevreaux et plus de la moitié ont été vendus à des particuliers ou à des éleveurs. 

Le regain de la race serait donc dû à la démarche de sauvegarde de la chèvre de Savoie menée par cette association puisque, en dix ans, le cheptel de cette race est passé de quelque 400 animaux à un peu plus de 1000, la volonté venant principalement de la part de nouveaux exploitants concernés par les races locales. Elle est donc reconnue en tant que race en 2020 par le ministère de l’agriculture.

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Description de la chèvre de Savoie

Ses cornes sont à la fois parallèles et recourbées vers l’arrière. Son pelage est court et 4 types de robes sont recensées : 

Type barré : pelage foncé, le plus souvent noir, et parfois chocolat ou gris. Sa tête est blanche, avec 2 lignes foncées partant des cornes jusqu’à la bouche. Ses pattes sont blanches. Le blanc peut être substitué par du beige ou du brun clair ;

Type pie : il est question d’une robe mouchetée de blanc. Le degré de blanc est fluctuant et la coloration varie du beige clair au noir. Les taches sont parfois de différentes couleurs, donnant le type polychrome compris dans le type pie ;

Type monochrome : de multiples couleurs sont autorisées, du blanc au noir, tout en passant par le crème, le rouge ou le chocolat (ce dernier type restant plus rare) ;

Type cou clair : la zone avant est claire, crème à brun clair et la zone arrière est foncée, chocolat à noir. 2 barres sombres raccordent les cornes à la bouche. Ce genre est à la source de la race à cou clair du Berry.

La taille moyenne des femelles est de 55-75 cm et celle des mâles de 70-90 cm.

Le poids moyen des femelles est de 50-70kg et celui des mâles de 65-80kg.

Sa productivité laitière moyenne est à peu près de 590 kg de lait pour une durée de lactation de 256 jours. 

Certains fabriquent des Chevrotins car ils font partie de la zone AOP Chevrotin, d’autres font des tommes de chèvres, de la raclette de chèvre ou des fromages lactiques, ou alors des yaourts de chèvre.

La chèvre de Savoie est une chèvre très robuste car elle est parfaitement adaptée aux dures contraintes du climat montagnard (longues marches, cantonnement hivernal…). Très résistante aux variations climatiques et aux températures basses, elle est notamment utilisée pour défricher les coins difficiles de la montagne. 

C’est une espèce de caractère paisible et calme, douée pour la production laitière.

Le saviez-vous ?

Le lait ainsi produit est majoritairement transformé en fromages à pâte pressée cuite tels que le chevrotin et les tommes. Des fromages à pâte persillée tels que le bleu des Aravis ou le fromage lactique.

Pour de plus amples informations sur la chèvre de Savoie n’hésitez pas à visiter ce site :

En savoir + sur la Chèvre de Savoie

Crédits photos : Capgènes, Association de sauvegarde de la Chèvre de Savoie

Découvrez la chèvre Saanen

La chèvre Saanen ou Gessenay blanche ou Gessenay est une espèce caprine issue du Sannenland et de l’Obersimmental en Suisse et plus exactement de la haute vallée de la Sarine (Saane en allemand, commune de Saanen) dans l’Oberland bernois à qui elle doit son nom.

Elle est bien représentée dans les Alpes bernoises depuis de très nombreuses années et désormais dans toute la Suisse.

Les premiers animaux Saanen sont apparus en France dans les années 1910 et, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, ils ont été destinés à des métissages dans le sud-est du pays. Les éleveurs relancent l’intérêt pour cette race dans les années 1960, mais cette fois-ci, ce sont des opérations d’importation de masse d’animaux qui sont effectuées afin de parvenir à l’élever en tant que race pure. Elle fait l’objet d’un programme de sélection depuis 1970 et ses effectifs ont progressé très vite depuis cette date. On dénombre environ 350 000 chèvres dans le pays, dont 100 000 sont en test de performance et 41 000 sont enregistrées dans le livre généalogique de la race.

Cela fait d’elle la 2ème race caprine française en effectif après l’Alpine.

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Description de la chèvre Saanen

La Saanen est un animal de type trapu, robuste et calme, aux qualités laitières très importantes, qui a la particularité de très bien s’adapter aux divers modes d’élevage, en particulier intensifs. 

La Saanen est une espèce caprine à fort potentiel de croissance. Elle a une robe entièrement blanche, constituée de poils courts, épais et très doux. Sa tête a un profil droit. Elle est le plus souvent dénuée de cornes, mais quelques animaux ont une paire de cornes de taille moyenne orientées vers l’arrière. Elle a une poitrine profonde, longue et large. Ses épaules sont amples et bien placées, et ses pattes sont correctes. Son pis est bien attaché, avec une partie supérieure large. 

C’est une espèce de grande taille, étant donné que le bouc mesure 90 cm à 1 m au garrot pour 90 à 120 kg tandis que la chèvre mesure 70 à 80 cm pour 70 à 80 kg. 

Toutefois, elle est clairement moins rustique que la majorité des races françaises, et une moins bonne marcheuse en montagne. Elle souffre du soleil en montagne et est prédisposée aux coups de soleil.

La Saanen est une exceptionnelle productrice de lait, c’est la raison pour laquelle elle a été mondialement exportée. En France, les animaux inscrits au contrôle laitier donnent environ 800 litres de lait par lactation, et la lactation moyenne a une durée de 280 jours. Les taux ne sont pas particulièrement élevés. C’est une espèce caprine obéissante, donc très facile à élever. 

Avec l’Alpine et la Poitevine, la Saanen produit la plupart des fromages de chèvre français. 

Où la rencontrer ?

Originaire de Suisse, la race s’est étendue dans le monde entier grâce à sa notoriété. C’est la race caprine la plus représentée dans le monde et on la dénombre en Europe, en Amérique du Nord et en Afrique. En France, elle est la 2ème race caprine en termes de nombres après l’Alpine et elle constitue 45% des animaux enregistrés pour le contrôle laitier, et un 1/4 du nombre de têtes total du pays. 

La race Saanen est la variété d’espèce caprine la plus répandue au monde. Elle connaît depuis les années 1970 un essor spectaculaire en France où elle est choisie pour l’amélioration de la production laitière (quantité et taux de lait) et pour sa morphologie. La race Saanen française est l’espèce caprine la plus compétitive de sa catégorie dans le monde.

La Saanen est une race généralement utilisée dans les systèmes d’élevage intensif de chèvres laitières. Elle reste la majeure partie de son temps à l’intérieur en bergerie, alimentée avec une ration dans laquelle les concentrés tiennent une place importante. Elle est parfaitement adaptée à ce mode de gestion, et valorise cette ration par une production laitière très importante

Son lait est valorisé tant en fabrication industrielle qu’en transformation à la ferme. Cette espèce fait partie des races les plus prisées et les plus rémunérées en matière de production laitière.

Le saviez-vous ?

Selon la mythologie grecque, Amalthée est une espèce caprine qui nourrit Zeus quand il était enfant. De ses cornes coulait le nectar et l’ambroisie qui le rendait immortel. Selon Zénobius, Zeus a honoré Amalthée en la positionnant comme une constellation dans le ciel (constellation du Capricorne), ou comme étant la plus grande des étoiles du Cocher. Cette “étoile de la chèvre” est 2000 fois plus grande que le Soleil. C’est à partir de ce mythe que la chèvre est appelée “la fille du Soleil”.

Pour de plus amples informations sur la chèvre Saanen n’hésitez pas à visiter ce site :

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Découvrez la Chèvre provençale

La Provençale est originaire de Provence, et plus exactement de la “Provence des collines”. Elle demeure dans l’élevage toute l’année, et ne suit pas les cheptels ovins qui transhument dans les estives tout comme c’est le cas de la chèvre du Rove.

Auparavant animal secondaire dans les fermes ovines, son lait était destiné à nourrir les agneaux “sans mère” (jumeaux, orphelins, etc.) et la chèvre Provençale servait à pourvoir aux besoins en protéines animales des foyers par sa production de lait et de fromage, à une période où la viande était uniquement consommée pour les grandes fêtes. Le surplus était quelquefois commercialisé sur les marchés locaux, ce qui assurait une source de revenus importante pour ces familles.

Cette espèce a été très fortement menacée à compter des années 1970 et 1980 par la baisse constante de ses effectifs, et en 1990, on ne dénombre pas plus de 200 chèvres provençales de pure race. Pour la sauvegarder, une association d’éleveurs passionnés est alors créée. Le plan de sauvegarde de celle-ci à porté ses fruits, et bien que la race ne soit pas encore totalement sauvée, on recense aujourd’hui 2 000 bêtes dans une trentaine d’élevages. Ces chiffres croissants permettent à la race d’être reconnue officiellement par le ministère de l’Agriculture dès le début des années 2000.

L’avenir de la race semble en bonne voie grâce à un regain d’intérêt pour cette race en installation caprine fromagère fermière dans la région PACA.

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Description de la Chèvre Provençale

On estime la pureté d’une chèvre Provençale avant tout grâce à son histoire et à ses origines. Dans le standard de la race, il existe une grande diversité de phénotypes (aspect). Certains critères, trop caractéristiques d’autres races, sont à exclure (exemple : les cornes de Rove, ou la robe chamoisée comme celle des alpines), alors que d’autres sont à rechercher (poils longs sur le dos et les cuisses, longues oreilles pédonculées, chanfrein droit ou busqué, …). Ce sont en règle générale des bêtes plutôt grandes, bien charpentées, avec une tête épaisse et de grandes et des oreilles tombantes et plissées de préférence. Elles ont fréquemment un poil assez long sur le dos et sous le ventre.

Sa robe est de couleur très variable, le plus souvent noire ou chocolat. Le patron de couleur peut être eumélanique et feu (appelé “aubarine”), mantelé (présence de 2 couleurs sur le corps l’une à l’avant et l’autre à l’arrière), il peut y avoir présence de panachures (présence de grandes plages de blanc sur le corps), rouan ou gris (mélange de poils blancs avec du noir (gris) ou du rouge (rouan)). Elle est identifiable par ses cornes triangulaires et arquées ou en lyre.

La femelle pèse entre 45 et 55 kg et le mâle entre 70 et 90 kg.

La chèvre provençale est de grand format pour une race de chèvre locale, avec une taille adulte de 74 cm en moyenne (de 57 à 83 cm) et une longueur de dos identique (plus de variabilité, de 41 à 91 cm). Le tour de poitrine varie entre 66 et 108 cm.

La chèvre provençale est une espèce à vocation laitière, qui possède une production plutôt intéressante qui se situe à une moyenne de 497 kg par lactation de 247 jours pour les bêtes inscrites au contrôle laitier. Par ailleurs, elle manifeste son potentiel plutôt tardivement, en général à compter de la 3ème lactation, et possède une très bonne longévité de production. Son lait possède des taux tout à fait corrects, avec un taux protéique de 30 g/kg en moyenne. Elle présente donc un intérêt fromager, et la race a été intégrée dans le cahier des charges de l’AOC Banon.

 

Un chèvre avec un fort potentiel laitier

La chèvre provençale a été inscrite dans le cahier des charges du syndicat des producteurs de banon. Intégrée dans un système fromager avec des parcs ou des pâturages dans les régions sèches, et un apport limité de concentrés, son usage est viable économiquement. Il semble que la Provençale est une chèvre avec un fort potentiel laitier comparé aux autres races locales, que ce potentiel se manifeste tardivement (à partir de la troisième lactation), et que celle-ci possède une bonne longévité de production.

La Provençale utilise au mieux les terrains de parcours et les parcs de sa région, très sèche en été, et exploite au mieux la végétation assez pauvre, constituée en particulier d’arbustes et de certaines plantes résistantes à la sécheresse telle que l’aphyllanthe de Montpellier.

Où la rencontrer ?

Le véritable berceau de la race se trouve dans la “Provence des collines”, et demeure fidèle à cette région où elle est toujours principalement présente. C’est pourquoi le département des Alpes-de-Haute-Provence regroupe la plupart des effectifs. On peut également constater la présence d’une espèce de la race dans la vallée de la Roya et de quelques cheptels dans les Alpilles 4.

Le saviez-vous ?

Le banon, ce fromage de chèvre provençal, est apparu suite au besoin des familles de Haute-Provence de manger des protéines en hiver. Pour cela, les bergers pliaient leurs tomes dans des feuilles de châtaignier. Cette méthode conservait le fromage moelleux et parfaitement comestible en hiver, lorsque les chèvres se tarissaient. De plus pour obtenir un fromage doux et moelleux malgré un climat sec et chaud, il suffisait de recourir à la technique du caillé doux (caillé à coagulation rapide ou caillé présure), spécifique au Banon.

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Crédits photos : Association pour la sauvegarde de la Chèvre Provençale

Découvrez la chèvre du Rove

La chèvre du Rove est originaire du Rove, un modeste village proche de Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, qui lui vaut son nom. La légende raconte qu’elle est issue de chèvres provenant de Mésopotamie, d’Anatolie et de Grèce. 

Aujourd’hui, la région Provence Alpes Côte d’Azur regroupe plus de 60% du cheptel et quasiment la moitié des éleveurs. Plus généralement, le Sud-Est de la France réunit à peu près 90% des éleveurs.

Cette espèce était couramment observée au sein des importants cheptels de moutons de Provence qui, l’été, allaient transhumer dans les Alpes. Son rôle est multiple : mener le troupeau de moutons par les ménons, nourrir les agneaux doubles ou orphelins, permettre une subsistance alimentaire aux bergers avec le lait et la viande de chèvre.

C’est avec le temps, sous l’effet d’une sélection naturelle dans les hauteurs de l’arrière-pays méditerranéen, que la chèvre du Rove s’est forgée et a emprunté le nom de son terroir originel.

La chèvre du Rove a quasiment disparu, cependant des mesures de conservation ont été prises en faveur de la race et ont notamment permis de faire repartir les effectifs à la hausse. En 2007, on dénombrait 5 500 chèvres réparties dans presque 150 fermes, ce qui fait d’elle la chèvre locale la plus représentée en France. En 2013, on en recense plus de 11 000. La taille du cheptel est estimée à environ 14 000 femelles depuis 2014 en France. 

C’est aujourd’hui l’une des races caprines locales les plus représentées.

La chèvre du Rove est l’unique race caprine mixte française. La production de tradition est le cabri lourd, mais de plus en plus d’éleveurs la traient. Ses aptitudes fromagères encouragent de jour en jour les jeunes à se lancer dans cette race, à tel point que le parc d’animaux élevés par les chevriers est devenu plus conséquent que celui des producteurs de moutons, ce qui est inédit depuis la relance de la race. La plupart d’entre eux valorisent le lait à la ferme pour en faire du fromage, en particulier la Brousse du Rove, qui a obtenu une AOP en 2020.

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Description de la chèvre du Rove

La chèvre du Rove se distingue principalement par ses longues cornes qui lui assurent une indéniable élégance. Elles sont torsadées et se déploient en forme de lyre. Elles sont parfois très longues, et celles de certains boucs peuvent atteindre 1,2 m d’envergure. 

La robe, à le pelage ras et soyeux, peut adopter des teintes très différentes : elle est fréquemment rouge ou noire, mais on trouve aussi des bêtes dont le patron de couleur varie, selon les types d’animaux, entre le gris cendré (appelé ” blaù “), le roux moucheté de blanc (appelé ” cardalines “), le roux mélangé au gris (appelé ” sardines “), le noir avec des taches feu en dessous des yeux, sur les oreilles, le museau et le bout des membres (appelé ” boucabelles “) ou bien encore noir devant et rouge derrière (dits « tchaîsses »). 

La taille au garrot : mâle de 90 cm à 1 m et femelle de 70 cm à 75 cm

La femelle pèse entre 45 et 55 kg et le mâle entre 70 et 90 kg

Cette espèce est particulièrement résistante et permet de travailler et de mettre en valeur des zones très pauvres (garrigues, maquis, pinèdes, friches). Elle peut résister à la vie dans la neige ainsi qu’à une sécheresse extrême. Accoutumée aux sols accidentés et très difficiles, elle contribue à la valorisation et à la conservation des terrains méditerranéens

La chèvre du Rove est surtout une race robuste, parfaitement bien adaptée au climat sec de sa région natale, sachant tirer profit de la végétation rare et très pauvre de ses pâturages. Son goût pour les jeunes buissons, depuis longtemps décrié, est devenu aujourd’hui un réel atout pour la race, qui est employée pour débroussailler les terres soumises à la désertification agricole. 

Elle est plutôt prolifique. C’est une race mixte, qui peut aussi bien être destinée à l’allaitement, avec un rendement en viande plutôt bon, près de 50%, ou à la traite. Dans ce dernier cas, son lait est couramment utilisé pour la réalisation de fromages fermiers, tel que la Brousse du Rove, qui a fait la réputation de la race. 

Le lait de la chèvre du Rove possède une très bonne prédisposition à la transformation fromagère grâce à sa teneur élevée. Il est par exemple valorisé dans la production des fromages AOC Pélardon, Picodon et Banon, pour lesquels le cahier des charges fait mention de la race du Rove dans la liste des races habilitées à les produire. Le lait des chèvres du Rove est aussi utilisé pour la production de fromage Rovethym.

Pour les producteurs de fromage, la petite production de lait du Rove est compensée par sa richesse, qui permet un bon rendement fromager : environ 200 grammes de fromage par litre de lait, soit presque 5 000 kilos pour 25 000 L de lait produit en une année.

Le saviez-vous ?

La légende des chèvres du Rove

Ces animaux auraient été introduits par des Phéniciens dont le navire aurait sombré le long de la côte du Rove. Les bêtes qu’ils transportaient auraient rejoint la côte à la nage pour être ensuite accueillies par des bergers locaux. Une alternative propose que les Phéniciens auraient introduit cette espèce caprine jusqu’au port de Marseille lors de leurs échanges avec la cité, et elle aurait par la suite gagné le Rove où les bergers en auraient acquis quelques spécimens.

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Crédits photos : Capgènes

Découvrez la Chèvre Alpine

André Sanson cite la “chèvre chamoisée des Alpes” comme étant une variété de ce qu’il nomme la “race caprine européenne”, appellation qu’il reprendra en 1911. Pour Sanson, le berceau de cette race européenne se situerait dans le massif alpin où l’espèce aurait acquis ses facultés à exploiter les pâturages escarpés, non accessibles aux moutons. La Suisse apparaît ainsi comme un berceau d’élevage de différentes variétés : la Blanche de Gessenay ou Saanen et la Chamoisée des Alpes, principalement, dont les aptitudes laitières sont les plus développées, ainsi que la Chèvre du Toggenbourg, à laquelle s’ajoute la Chèvre à col noir du Valais qualifiée de ” chèvre de haute montagne, remarquable par sa rusticité. ” 

A partir des années 1910 et 1920, les vertus laitières de la chèvre alpine la font repérer par les éleveurs de toute la France, qui se mettent à l’intégrer dans leurs élevages. La race est rendue officielle en 1930 avec la réalisation de son livre généalogique sous la dénomination de race alpine chamoisée. Son développement va s’accélérer après la 2nde guerre mondiale et elle va petit à petit gagner le centre-ouest de la France, les travaux de sélection lui permettant d’augmenter progressivement son niveau de production. Avec 55% du cheptel caprin, elle est la plus répandue des races caprines en France. 

Au cours des années 1950, l’Alpine s’est répandue dans de nombreuses régions françaises, supplantant les races du Centre et de l’Ouest, en proie aux épidémies de fièvre aphteuse. Même si elle est présente dans tout le pays, son cadre originel reste le massif alpin.

Par le passé, dans les villages savoyards, la majorité des familles avait quelques chèvres…  Cette espèce caprine de race française fait partie de la grande famille des alpines tout comme la chamoisée des Alpes, d’où de nombreuses ressemblances. Le cheptel de type “chamoisé”, actuellement répandu dans toute la France (98% des Alpins), était alors en minorité.

La chèvre alpine est native des Alpes suisses et françaises. Elle est présente dans tous les élevages caprins de France. Elle est principalement répartie dans la moyenne vallée de la Loire et ses affluents, dans les vallées de la Saône et du Rhône et en Poitou-Charentes. La Savoie, qui constitue le berceau de la race, dispose encore d’un troupeau important.

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Description de la chèvre Alpine

Ses mensurations sont celles d’un animal laitier : très longue, avec des membres maigres, une poitrine haute, un bassin large et légèrement incliné. Les mamelles sont volumineuses et bien attachées. Les trayons sont bien appropriés à la traite manuelle et mécanique. Les trayons sont orientés vers l’avant et à peu près parallèles.

La robe se décline en plusieurs patrons de couleur : la robe chamois est la plus largement répandue car elle est arrêtée essentiellement dans les cheptels de la base de sélection, elle est plutôt homogène, de teinte fauve avec des extrémités et une ligne dorsale noires. Toutefois, au sein de la totalité de la population, les patrons de robe sont parfois très variés, blanc pur ou pie avec une panachure à la fois plus ou moins étendue et une certaine pigmentation dans les bruns, les fauves, les gris, les noirs ou les rouges. Elle est très laitière, fine et de très grande taille. Le bouc adulte a un poids compris entre 68 et 86 kg, alors que la chèvre pèse en moyenne entre 60 et 73 kg. Elle mesure en général entre 81 et 91 cm au garrot. 

L’Alpine est dotée d’excellentes dispositions laitières. Elle donne en moyenne 780 litres de lait par lactation, mais les plus performantes franchissent souvent le cap des 1000 litres par lactation.

Son lait est valorisé pour la fabrication de fromages fermiers ainsi que pour la transformation industrielle.

La chèvre Alpine a une grande facilité à vivre dans des espaces petits et clos, protégés ou non.

Elle est capable de s’adapter tant à la campagne qu’à la montagne et peut utiliser des alpages escarpés non accessibles aux moutons ou aux vaches.

Elle possède une poitrine profonde, un bassin large et légèrement incliné. Les membres sont forts et les articulations sèches donnent des postures correctes. Sa mamelle est volumineuse, bien attachée devant et derrière, se rétractant bien après la traite. Les trayons sont distincts de la mamelle, pointant vers l’avant et à peu près parallèles.

C’est une excellente race laitière qui, combinée à son aptitude à l’adaptation tant climatique que géographique, en fait la 1ère race caprine française en termes d’effectifs.

Le saviez-vous ?

Google loue 200 chèvres alpines pour tondre sa pelouse  

D’après le site internet GentSide, du 23 mai 2019, aux États-Unis – Le géant Google s’engage, à sa façon, dans la sauvegarde de l’environnement. Pour prouver sa conscience écologique, la société a décidé d’adopter 200 chèvres pour tondre les pelouses de son siège social ! 

Le siège social californien de Google est écolo, et il le prouve. Au lieu d’acheter une tondeuse bruyante et polluante, ce sont 200 chèvres, bruyantes certes, mais plus respectueuses de l’environnement, qui se chargeront de brouter l’herbe du campus de Montain View.

Nous avons certains terrains que nous devons tondre à l’occasion pour éliminer les mauvaises herbes et les broussailles pour réduire les risques d’incendie” explique un responsable de la société. “Au lieu d’utiliser des tondeuses électriques bruyantes qui utilisent de l’essence et polluent l’air, nous avons loué des chèvres“.

Et puis, une chèvre, c’est tout de même plus joli qu’une tondeuse, un argument qui a lui aussi pesé dans la balance. “Elles nous coûtent à peu près la même chose que le passage de la tondeuse et les chèvres sont très mignonnes à voir, bien plus que les tondeuses à gazon !”

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Crédits photos : Capgènes

Découvrez la chèvre du Massif Central

Autrefois, dans les creux des vallées et sur les sommets du Massif-Central, on pouvait trouver une sorte de chèvre rustique, au poil long, qui participait à la vie quotidienne de tous dans les exploitations familiales.

Cette espèce caprine de gabarit moyen, à la morphologie massive et aux robes différentes, se situait essentiellement en Auvergne, mais on la rencontrait aussi de la Nièvre à la Lozère et de la Haute-Vienne à la Drôme. Au début du 20ème siècle, cette espèce caprine couvrait un large périmètre de 25 départements. Il faut savoir que sa robuste ossature et son large thorax la prédisposait à être une grande marcheuse sur les coteaux et à supporter les mauvaises conditions climatiques. Se nourrissant peu (fourrages grossiers et prairies peu riches), elle était principalement destinée à la production d’un lait riche, essentiellement transformé en fromage. Docile et peu farouche, cette espèce caprine particulièrement maternelle avait aussi une grande longévité.

La chèvre du Massif central est donc restée dans sa région de naissance en nombre assez important et cela jusque dans les années 1960, avant que soient introduites des races plus spécialisées telles que la Saanen et l’Alpine. Ces espèces très performantes sont élevées de façon quasi industrielle, et supplantent la production ancestrale qui meurt peu à peu. Dès 1994, quelques éleveurs se préoccupent de la pérennité de la race, et pendant l’assemblée générale de la Fédération pour la promotion de l’élevage des espèces domestiques menacées, il est alors décidé de se procurer 14 animaux pour constituer un élevage à caractère conservatoire. 8 nouveaux animaux ont été acquis en 1995. Ce nouvel engouement pour la race a été relayé par la création de l’Association pour le Renouveau de la Chèvre du Massif-Central. Le cheptel caprin repart petit à petit à la hausse. En 2009, on ne dénombrait déjà plus que 600 chèvres et 60 boucs. La race est reconnue officiellement par le Ministère de l’Agriculture en 2010.

Elle compte en 2017 à peu près 1000 chèvres, et elle est la toute dernière race à avoir été reconnue par le ministère de l’Agriculture en 2010. 

La chèvre du Massif central occupait traditionnellement le centre de la France (Massif central, Limousin, Berry, Vallée du Rhône). Dans le Sud-Est, elle était notamment implantée dans les départements du Gard, de l’Hérault, de la Lozère, de l’Ardèche, de la Haute-Loire, de la Loire, du Rhône et des contreforts des Alpes (partie occidentale des départements de l’Isère et de la Drôme).

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Description de la chèvre du Massif Central

La chèvre du Massif central est de taille moyenne à grande, plutôt trapue et osseuse. On rencontre des animaux à la robe noire ou noir et blanc, et certains qui présentent un aspect proche de la robe de la poitevine appelée “noire à barres”, mais également des bêtes grises, chocolat… Le ventre et les pattes sont plus clairs.

Ses poils sont semi-longs à longs, avec en général des poils longs sur la colonne vertébrale et sur les cuisses (jupe), de même que sous le ventre. Sa tête est plutôt imposante et ses oreilles assez longues, portées de façon horizontale, les cornes s’ouvrent vers l’avant. Les bêtes à motte (sans cornes) ont été les plus répandues, mais on constate aujourd’hui des animaux cornés ou non. Si des cornes existent, elles sont orientées vers l’arrière.

La qualité principale de la chèvre du Massif Central est sa robustesse. Elle est parfaitement bien adaptée à la marche, et elle apprécie beaucoup les fourrages rudimentaires, les fourrés, les ronces ou les arbustes. Elle supporte très bien les mauvaises conditions climatiques. 

La chèvre du Massif Central était auparavant renommée pour sa production laitière, mais elle est aujourd’hui devancée dans ce registre par les races Alpines et Saanen, très performantes. De nos jours, nous ne disposons pas réellement de référentiels techniques pour cette espèce à cause du très faible effectif, mais la chèvre du Massif central est néanmoins réputée pour avoir une forte production laitière et une excellente durée de lactation dans le temps. 

On estime ainsi sa performance à une moyenne de 400 à 500 kg par lactation. Elle a par ailleurs la renommée d’être une remarquable fabricante de fromages. 

Excellente disposition à l’utilisation des ressources naturelles et renouvelables (herbes, feuilles, jeunes arbres, plantes ligneuses, ronces…). En période hivernale, elle consomme du foin principalement fabriqué sur la ferme et peu de concentrés. Par ailleurs, grâce au pâturage et au débroussaillage, elle joue un véritable rôle dans l’entretien des paysages.

Son lait est majoritairement valorisé en fromages (lactiques, faisselles, tommes), mais également en yaourts, glaces, confitures de lait, savons et produits de beauté. Les chevreaux de boucherie sont très prisés par un certain public de connaisseurs, ou sont notamment transformés en terrines.

Sa longévité : elle peut atteindre 10 ans, avec une période de production pouvant aller jusqu’à 8 ans en moyenne, mais quelques animaux dépassent cette durée et sont en pleine forme et en parfaite production.

Le saviez-vous ?

Tous les ans depuis 1999, la chèvre du Massif Central est mise à l’honneur lors des fêtes de la chèvre à Saint-Front (Haute Loire). Depuis plus de 20 ans, cette manifestation permet de valoriser une race de chèvre en voie de disparition et de participer au développement du territoire. Les éleveurs sont impatients de s’y retrouver et de faire partager leur passion.

Vous pouvez y trouver : 

  • Un vide grenier
  • De bons produits de la région
  • Des démonstrations comme l’attelage de chèvres avec de superbes calèches attelées à une chèvre ou un bouc du Massif Central
  • Des présentations de races : Plusieurs éleveurs de chèvres du Massif Central sont présents avec des experts pour commenter les animaux et vous permettre d’apprécier toutes les spécificités de cette race locale.
  • Des animations : des défilés dans les rues du village accompagnés d’une animation musicale, le jeu de la chèvre sera proposé pour découvrir de manière ludique, la chèvre : ce qu’elle mange, comment elle se reproduit, sa durée de vie, etc.
  • Des promenades à poney, des expositions, etc.

Tout pour ravir les petits comme les grands ! Ces fêtes ont généralement lieu pendant le mois de juillet 😉 

Pour de plus amples informations sur la chèvre du Massif Central n’hésitez pas à visiter ce site :

En savoir + sur la chèvre du Massif Central

Crédits photos : Capgènes, Association pour le Renouveau de la Chèvre du Massif-Central