L’élevage est une activité ancestrale qui continue aujourd’hui de jouer un rôle déterminant pour le développement de nos territoires

 

L’élevage est une activité ancestrale qui continue aujourd’hui de jouer un rôle déterminant pour le développement de nos territoires. Aujourd’hui, élevage et environnement, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, sont liés dans un cercle vertueux bénéfique à tous.

Vaches entassées, alimentation non naturelle, élevages industriels, pollution… Les clichés ont la vie dure. Pourtant la réalité est toute autre dans nos fermes. Les élevages sont modernes mais ils restent familiaux et traditionnels. 

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’élevage et l’environnement sont étroitement liés. En broutant de l’herbe et en fertilisant le sol, les ruminants créent des espaces propices au développement de la biodiversité et à la conservation de nos paysages.

Le saviez-vous ?

L’élevage laitier a peu recours aux produits phytosanitaires. En France, seulement 5% des pesticides sont utilisés sur les cultures fourragères et elles représentent 90% de l’alimentation des animaux laitiers.

Crédit photo : F.JOLY / CNIEL

Des élevages traditionnels

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’élevage est dominé par des exploitations à taille humaine, la plupart du temps familiales, avec des troupeaux de taille modeste. Les fermes comptent en moyenne 43 vaches* laitières et sont constituées de 60ha de terres dont plus de la moitié en prairies (35ha).

Du côté de l’élevage caprin, les fermes de Auvergne-Rhône-Alpes comptent en moyenne 85 chèvres** par exploitation. Les éleveurs qui transforment leur lait à la ferme, les producteurs fermiers, comptent en moyenne 70 chèvres**, et les éleveurs qui livrent le lait à une entreprise de transformation détiennent en moyenne 120 chèvres.

Dans les exploitations laitières on retrouve des bâtiments dédiés aux différentes activités : la stabulation, la salle de traite, le bâtiment de stockage des aliments et du matériel agricole, le stockage du fumier… Et puis, autour on rencontre les différentes prairies ou cultures de fourrages et de céréales.

En effet, nos élevages sont appelés « polyculture / élevage » car se sont des systèmes mixtes alliant culture, prairies et élevage, ce qui présentent un double avantage. Les élevages peuvent nourrir les animaux quasiment exclusivement avec les fourrages et céréales produites sur l’exploitation. Les déjections animales, enrichies en matière organique sont utilisées, pour fertiliser les terres, évitant ainsi l’utilisation d’engrais chimiques. Un véritable cercle vertueux se met en place entre ce modèle d’élevage et l’environnement en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

*Nombre moyen de vaches laitières par exploitation en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015

** Source : SSP – Enquête cheptel 2016

Crédit photo : A.LECERF / L.PAGE / CNIEL

Des bâtiments adaptés

Une ferme laitière s’organise autour de plusieurs lieux et bâtiments :

  • Une étable ou “stabulation” pour abriter les animaux à la mauvaise saison
  • Une nurserie pour les veaux / chevreaux
  • Une salle de traite
  • Un local séparé pour le tank à lait, cuve contenant le lait stocké et réfrigéré avant d’être collecté par la laiterie
  • Un hangar pour la paille et le foin
  • Un lieu extérieur de stockage du fumier
  • Une cuve de réception des eaux usées et du purin

Tous les bâtiments sont conformes à la réglementation, principalement au niveau de l’hygiène pour la salle de traite et le tank à lait, du bien-être animal pour l’étable et lieux de vie des animaux, de l’environnement pour la propreté des abords, le stockage des eaux usées et des déjections…

Le saviez-vous ?

La Charte des bonnes pratiques d’élevage est une démarche pour aider les éleveurs à progresser dans leurs pratiques et à répondre aux attentes des citoyens, au-delà de ce qu’impose la règlementation. En Auvergne-Rhône-Alpes, 84 % des élevages laitiers sont adhérents à cette charte.

Parmi les différentes thématiques abordées dans la charte, par exemple sur le bien-être animal, la charte assure des vaches logées dans un bâtiment suffisamment aéré et éclairé et dans des conditions conformes à leurs besoins, propreté assurée en toute saison…

Crédit photo : A.LECERF / CNIEL

Des prés pas trop loin

En élevage laitier les prairies et cultures sont indispensables pour l’alimentation du troupeau. A la belle saison, les animaux passent généralement la journée dans les pâturages dont ils broutent l’herbe fraîche.

Parfois dans des lieux inaccessibles aux machines agricoles, l’élevage prend soin de l’environnement en permettant un entretien régulier et naturel des prés. Les prés les plus proches de la ferme sont réservés aux vaches et chèvres qui sont amenées deux fois par jour à la salle de traite.

Les jeunes animaux, génisses ou chevrettes, peuvent aller dans des pâturages plus éloignés et passent souvent toute la belle saison dehors. D’autres prés sont réservés à la récolte du foin et ne seront mis en pâture qu’une fois la fauche effectuée. Le foin est de l’herbe séchée et coupée puis mise en botte et destiné à l’alimentation des animaux herbivores durant la mauvaise saison.

C’est grâce à la présence des animaux d’élevage que les prairies abritent une biodiversité si riche, un effet positif sur l’environnement. Enfin, sur l’exploitation on trouve, le plus souvent, d’autres cultures fourragères (orge, sorgho, luzerne, maïs et betterave fourragers) pour compléter l’alimentation du troupeau l’hiver.

Le saviez-vous ?

92% des vaches laitières pâturent ! * La grande majorité des vaches pâturent pendant plusieurs semaines chaque année, de 4 à 9 mois selon si la ferme se trouve en montagne ou en plaine, où l’hiver est plus doux.

*Source Agreste 2013

Crédit photo : F.JOLY / CNIEL

Des prairies au rôle essentiel

Dans la relation entre l’élevage et l’environnement, en Rhône-Alpes, les prairies jouent un rôle favorable au maintien de la biodiversité. Celles-ci ne sont jamais labourées et l’action du troupeau qui, en broutant, engendre des hauteurs d’herbe différentes, combinée aux déjections qui enrichissent le sol, crée un environnement unique. On y recense de nombreuses variétés végétales qui, associées aux haies, offrent des habitats variés où peuvent se réfugier, se nourrir et se reproduire une grande diversité d’espèces : insectes, oiseaux, mammifères.

En filtrant les eaux, les prairies et pelouses agissent comme des stations d’épuration naturelles. L’herbe freine la progression de l’eau tandis que les racines fixent et dégradent, par leur activité biologique, les substances pouvant être polluantes (nitrates, produits phytosanitaires). Ces prairies ont également un rôle fondamental dans la lutte contre les gaz à effet de serre. Les vaches, comme tous les ruminants, produisent du méthane en digérant les fourrages. Or le sol des prairies capte, autant de gaz à effet de serre que les forêts, soit en moyenne 760 kg de carbone par hectare par an*.

Le stockage du carbone dans les prairies permet de compenser au moins 75% des émissions de méthane des ruminants et 30% de l’ensemble des gaz à effet de serre produit par l’élevage**.

* Grâce à la photosynthèse, l’herbe des prairies utilise le CO2 présent dans l’air, l’énergie solaire et l’eau pour croître. Le carbone s’accumule dans les tissus végétaux, puis dans le sol quand les plantes meurent.

** Les ruminants et le réchauffement climatique, Institut de l’Elevage, collection Essentielle, 2008

Le saviez-vous ?

La filière laitière a mis en place une démarche de progrès : la Ferme laitière bas-carbone. C’est un programme pour des éleveurs volontaires qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les fermes suivent un diagnostic environnemental pour estimer ses émissions de gaz à effet de serre, ses consommations d’énergie, sa contribution à la biodiversité, mais aussi le nombre de personnes nourries par l’élevage.

Ce diagnostic permet d’identifier les meilleures pratiques agricoles et d’élevage, de constituer des plans d’action adaptés à chaque exploitation pour augmenter leur impact positif sur l’environnement.

Et les vaches qu’est ce qu’elles mangent ?

Il faut savoir que les fourrages constituent 90% de l’alimentation des ruminants ! Autrement dit, la prairie et donc l’herbe pâturée, le foin, l’ensilage (herbes, maïs…) représentent 90% de l’alimentation des vaches puisque tous ces aliments sont des fourrages. Et 80 à 90% de l’alimentation est produite sur l’exploitation*.

Et oui, les vaches laitières mangent local ! Un facteur positif de l’élevage sur l’environnement.

Nos vaches, pour produire du lait, mangent encore et toujours de l’herbe.

La base de la ration journalière d’une vache laitière est constituée d’herbe fraîche, à la belle saison et de foin et d’ensilage**, pendant l’hiver.

Pour qu’une vache produise du lait en quantité suffisante et de bonne qualité presque toute l’année, elle a besoin d’une alimentation riche en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux.

Donc pour avoir une alimentation équilibrée, la ration d’une vache laitière apporte en moyenne :

  • 43% d’herbe ou de foin
  • 47% de maïs fourrager
  • 2% de céréales (blé, orge)
  • 5% de tourteaux de soja, de tournesol ou de colza et coproduits
  • 1 % de minéraux et vitamines.

 

* Source : Institut de l’élevage 2012

** Ensilage : technique de conservation humide des végétaux coupés verts et non séchés (maïs avec ses feuilles et ses tiges ou herbes).
Les fourrages ensilés sont stockés dans un silo (sous une bâche à l’abri de l’air) après broyage. Ils sont ainsi conservés par acidification en l’absence d’oxygène.

Le saviez-vous ?

La vache possède 4 estomacs : la panse, le réseau, le feuillet et la caillette. Cela permet à la vache de ruminer, technique indispensable pour la digestion correcte des fourrages (composé entre autre de cellulose, fibre très solide présente dans les végétaux). Les aliments grossiers font des allers retours entre la panse et la bouche pour être mastiqués c’est la rumination. Ensuite :

  • Les fibres réduites en bouillie passent alors du réseau au feuillet,
  • Le feuillet essore le jus de cette bouillie,
  • La caillette la digère grâce à ses sucs gastriques.

Au final, la vache avale 60 à 80 kg de fourrage et boit 30 à 90 litres d’eau par jour. Elle consacre 6 heures à manger, entrecoupées de période de rumination, soit au total 12 à 16 heures.

Un paysage préservé

Élevage et Environnement sont étroitement liés en Auvergne-Rhône-Alpes. Le pâturage représente 50% de la totalité de la Surface Agricole Utile (SAU). En broutant les prairies, les troupeaux offrent une vue des paysages préservés et dégagés. Les éleveurs, garants du lien entre élevage et environnement, entretiennent les alentours : taillant les haies, déplaçant les clôtures, entretenant les murets de pierre, les bois…

La ferme laitière, l’éleveur et son troupeau contribuent de manière essentielle à l’harmonie et à l’équilibre des paysages. C’est la relation bénéfique entre élevage et environnement en Auvergne-Rhône-Alpes qui nous offre de si beaux paysages toute l’année.

Cette activité est aussi un frein à la désertification et prévient également les risques naturels :

  • En montagne, les grandes pelouses d’herbes rases, pâturées par les animaux l’été, retiennent le manteau neigeux et limitent les risques d’avalanches l’hiver.
  • Dans les zones inondables, les prairies, haies, et talus absorbent l’eau excédentaire en cas de crue, évitant ainsi les inondations. On parle de zones tampons limitant le ruissellement.
  • Enfin dans les zones sèches du sud de nos régions, les troupeaux contribuent à lutter contre les incendies. Les vaches et chèvres débroussaillent et maintiennent ainsi des zones dégagées qui servent de pare-feu.

Le saviez-vous ?

La filière laitière des Alpes Massif Central et PACA est à l’origine de 19 000 emplois* pour l’ensemble du territoire. En moyenne, 2 personnes travaillent à temps plein sur une exploitation laitière, sans compter les autres emplois directs ou induits (laiteries, services aux éleveurs, laboratoires, santé animale, alimentation…).

Tous contribuent à l’entretien des paysages de nos campagnes et de nos montagnes !

* Équivalent temps plein de l’amont à l’aval

Des élevages traditionnels

Crédit photo : F.JOLY / CNIEL

Des élevages traditionnels

En Auvergne-Rhône-Alpes, l’élevage est dominé par des exploitations à taille humaine, la plupart du temps familiales, avec des troupeaux de taille modeste. Les fermes comptent en moyenne 43 vaches* laitières et sont constituées de 60ha de terres dont plus de la moitié en prairies (35ha).

Du côté de l’élevage caprin, les fermes de Auvergne-Rhône-Alpes comptent en moyenne 85 chèvres** par exploitation. Les éleveurs qui transforment leur lait à la ferme, les producteurs fermiers, comptent en moyenne 70 chèvres**, et les éleveurs qui livrent le lait à une entreprise de transformation détiennent en moyenne 120 chèvres.

Dans les exploitations laitières on retrouve des bâtiments dédiés aux différentes activités : la stabulation, la salle de traite, le bâtiment de stockage des aliments et du matériel agricole, le stockage du fumier… Et puis, autour on rencontre les différentes prairies ou cultures de fourrages et de céréales.

En effet, nos élevages sont appelés « polyculture / élevage » car se sont des systèmes mixtes alliant culture, prairies et élevage, ce qui présentent un double avantage. Les élevages peuvent nourrir les animaux quasiment exclusivement avec les fourrages et céréales produites sur l’exploitation. Les déjections animales, enrichies en matière organique sont utilisées, pour fertiliser les terres, évitant ainsi l’utilisation d’engrais chimiques. Un véritable cercle vertueux se met en place entre ce modèle d’élevage et l’environnement en Auvergne-Rhône-Alpes.

 

*Nombre moyen de vaches laitières par exploitation en Auvergne-Rhône-Alpes en 2015

** Source : SSP – Enquête cheptel 2016

Des bâtiments adaptés

Crédit photo : A.LECERF / L.PAGE / CNIEL

Des bâtiments adaptés

Une ferme laitière s’organise autour de plusieurs lieux et bâtiments :

  • Une étable ou “stabulation” pour abriter les animaux à la mauvaise saison
  • Une nurserie pour les veaux / chevreaux
  • Une salle de traite
  • Un local séparé pour le tank à lait, cuve contenant le lait stocké et réfrigéré avant d’être collecté par la laiterie
  • Un hangar pour la paille et le foin
  • Un lieu extérieur de stockage du fumier
  • Une cuve de réception des eaux usées et du purin

Tous les bâtiments sont conformes à la réglementation, principalement au niveau de l’hygiène pour la salle de traite et le tank à lait, du bien-être animal pour l’étable et lieux de vie des animaux, de l’environnement pour la propreté des abords, le stockage des eaux usées et des déjections…

Le saviez-vous ?

La Charte des bonnes pratiques d’élevage est une démarche pour aider les éleveurs à progresser dans leurs pratiques et à répondre aux attentes des citoyens, au-delà de ce qu’impose la règlementation. En Auvergne-Rhône-Alpes, 84 % des élevages laitiers sont adhérents à cette charte.

Parmi les différentes thématiques abordées dans la charte, par exemple sur le bien-être animal, la charte assure des vaches logées dans un bâtiment suffisamment aéré et éclairé et dans des conditions conformes à leurs besoins, propreté assurée en toute saison…

Des prés pas trop loin

Crédit photo : A.LECERF / CNIEL

Des prés pas trop loin

En élevage laitier les prairies et cultures sont indispensables pour l’alimentation du troupeau. A la belle saison, les animaux passent généralement la journée dans les pâturages dont ils broutent l’herbe fraîche.

Parfois dans des lieux inaccessibles aux machines agricoles, l’élevage prend soin de l’environnement en permettant un entretien régulier et naturel des prés. Les prés les plus proches de la ferme sont réservés aux vaches et chèvres qui sont amenées deux fois par jour à la salle de traite.

Les jeunes animaux, génisses ou chevrettes, peuvent aller dans des pâturages plus éloignés et passent souvent toute la belle saison dehors. D’autres prés sont réservés à la récolte du foin et ne seront mis en pâture qu’une fois la fauche effectuée. Le foin est de l’herbe séchée et coupée puis mise en botte et destiné à l’alimentation des animaux herbivores durant la mauvaise saison.

C’est grâce à la présence des animaux d’élevage que les prairies abritent une biodiversité si riche, un effet positif sur l’environnement. Enfin, sur l’exploitation on trouve, le plus souvent, d’autres cultures fourragères (orge, sorgho, luzerne, maïs et betterave fourragers) pour compléter l’alimentation du troupeau l’hiver.

Le saviez-vous ?

92% des vaches laitières pâturent ! * La grande majorité des vaches pâturent pendant plusieurs semaines chaque année, de 4 à 9 mois selon si la ferme se trouve en montagne ou en plaine, où l’hiver est plus doux.

*Source Agreste 2013

Crédit photo : F.JOLY / CNIEL

Des prairies au rôle essentiel

Dans la relation entre l’élevage et l’environnement, en Rhône-Alpes, les prairies jouent un rôle favorable au maintien de la biodiversité. Celles-ci ne sont jamais labourées et l’action du troupeau qui, en broutant, engendre des hauteurs d’herbe différentes, combinée aux déjections qui enrichissent le sol, crée un environnement unique. On y recense de nombreuses variétés végétales qui, associées aux haies, offrent des habitats variés où peuvent se réfugier, se nourrir et se reproduire une grande diversité d’espèces : insectes, oiseaux, mammifères.

En filtrant les eaux, les prairies et pelouses agissent comme des stations d’épuration naturelles. L’herbe freine la progression de l’eau tandis que les racines fixent et dégradent, par leur activité biologique, les substances pouvant être polluantes (nitrates, produits phytosanitaires). Ces prairies ont également un rôle fondamental dans la lutte contre les gaz à effet de serre. Les vaches, comme tous les ruminants, produisent du méthane en digérant les fourrages. Or le sol des prairies capte, autant de gaz à effet de serre que les forêts, soit en moyenne 760 kg de carbone par hectare par an*.

Le stockage du carbone dans les prairies permet de compenser au moins 75% des émissions de méthane des ruminants et 30% de l’ensemble des gaz à effet de serre produit par l’élevage**.

* Grâce à la photosynthèse, l’herbe des prairies utilise le CO2 présent dans l’air, l’énergie solaire et l’eau pour croître. Le carbone s’accumule dans les tissus végétaux, puis dans le sol quand les plantes meurent.

** Les ruminants et le réchauffement climatique, Institut de l’Elevage, collection Essentielle, 2008

Le saviez-vous ?

La filière laitière a mis en place une démarche de progrès : la Ferme laitière bas-carbone. C’est un programme pour des éleveurs volontaires qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les fermes suivent un diagnostic environnemental pour estimer ses émissions de gaz à effet de serre, ses consommations d’énergie, sa contribution à la biodiversité, mais aussi le nombre de personnes nourries par l’élevage.

Ce diagnostic permet d’identifier les meilleures pratiques agricoles et d’élevage, de constituer des plans d’action adaptés à chaque exploitation pour augmenter leur impact positif sur l’environnement.

Et les vaches qu’est-ce qu’elles mangent ?

Et les vaches qu’est ce qu’elles mangent ?

Il faut savoir que les fourrages constituent 90% de l’alimentation des ruminants ! Autrement dit, la prairie et donc l’herbe pâturée, le foin, l’ensilage (herbes, maïs…) représentent 90% de l’alimentation des vaches puisque tous ces aliments sont des fourrages. Et 80 à 90% de l’alimentation est produite sur l’exploitation*.

Et oui, les vaches laitières mangent local ! Un facteur positif de l’élevage sur l’environnement.

Nos vaches, pour produire du lait, mangent encore et toujours de l’herbe.

La base de la ration journalière d’une vache laitière est constituée d’herbe fraîche, à la belle saison et de foin et d’ensilage**, pendant l’hiver.

Pour qu’une vache produise du lait en quantité suffisante et de bonne qualité presque toute l’année, elle a besoin d’une alimentation riche en énergie, en protéines, en vitamines et en minéraux.

Donc pour avoir une alimentation équilibrée, la ration d’une vache laitière apporte en moyenne :

  • 43% d’herbe ou de foin
  • 47% de maïs fourrager
  • 2% de céréales (blé, orge)
  • 5% de tourteaux de soja, de tournesol ou de colza et coproduits
  • 1 % de minéraux et vitamines.

 

* Source : Institut de l’élevage 2012

** Ensilage : technique de conservation humide des végétaux coupés verts et non séchés (maïs avec ses feuilles et ses tiges ou herbes).
Les fourrages ensilés sont stockés dans un silo (sous une bâche à l’abri de l’air) après broyage. Ils sont ainsi conservés par acidification en l’absence d’oxygène.

Le saviez-vous ?

La vache possède 4 estomacs : la panse, le réseau, le feuillet et la caillette. Cela permet à la vache de ruminer, technique indispensable pour la digestion correcte des fourrages (composé entre autre de cellulose, fibre très solide présente dans les végétaux). Les aliments grossiers font des allers retours entre la panse et la bouche pour être mastiqués c’est la rumination. Ensuite :

  • Les fibres réduites en bouillie passent alors du réseau au feuillet,
  • Le feuillet essore le jus de cette bouillie,
  • La caillette la digère grâce à ses sucs gastriques.

Au final, la vache avale 60 à 80 kg de fourrage et boit 30 à 90 litres d’eau par jour. Elle consacre 6 heures à manger, entrecoupées de période de rumination, soit au total 12 à 16 heures.

Un paysage préservé

Un paysage préservé

Élevage et Environnement sont étroitement liés en Auvergne-Rhône-Alpes. Le pâturage représente 50% de la totalité de la Surface Agricole Utile (SAU). En broutant les prairies, les troupeaux offrent une vue des paysages préservés et dégagés. Les éleveurs, garants du lien entre élevage et environnement, entretiennent les alentours : taillant les haies, déplaçant les clôtures, entretenant les murets de pierre, les bois…

La ferme laitière, l’éleveur et son troupeau contribuent de manière essentielle à l’harmonie et à l’équilibre des paysages. C’est la relation bénéfique entre élevage et environnement en Auvergne-Rhône-Alpes qui nous offre de si beaux paysages toute l’année.

Cette activité est aussi un frein à la désertification et prévient également les risques naturels :

  • En montagne, les grandes pelouses d’herbes rases, pâturées par les animaux l’été, retiennent le manteau neigeux et limitent les risques d’avalanches l’hiver.
  • Dans les zones inondables, les prairies, haies, et talus absorbent l’eau excédentaire en cas de crue, évitant ainsi les inondations. On parle de zones tampons limitant le ruissellement.
  • Enfin dans les zones sèches du sud de nos régions, les troupeaux contribuent à lutter contre les incendies. Les vaches et chèvres débroussaillent et maintiennent ainsi des zones dégagées qui servent de pare-feu.

Le saviez-vous ?

La filière laitière des Alpes Massif Central et PACA est à l’origine de 19 000 emplois* pour l’ensemble du territoire. En moyenne, 2 personnes travaillent à temps plein sur une exploitation laitière, sans compter les autres emplois directs ou induits (laiteries, services aux éleveurs, laboratoires, santé animale, alimentation…).

Tous contribuent à l’entretien des paysages de nos campagnes et de nos montagnes !

* Équivalent temps plein de l’amont à l’aval