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Découvrez la Montébliarde

L’histoire et les particularités actuelles de la Montbéliarde n’auraient pas été les mêmes sans les caractéristiques de son territoire d’origine. Au fil de l’eau, dans un massif jurassien au climat continental, les éleveurs ont gardé les animaux les plus rustiques, résistants aux hivers longs et rigoureux. L’importance des prairies et la faible quantité de céréales disponibles ont conduit les éleveurs à choisir des vaches qui valorisent au mieux l’herbe. Les vaches au caractère docile facilitent également la garde des troupeaux dans les grands pâturages communaux.

La tradition fromagère de la Franche-Comté n’est pas étrangère à la typicité de la Montbéliarde. Dès le XIIIe siècle, sur les hauts plateaux, la collecte et la transformation du lait étaient structurées dans le cadre de fromageries. La nécessité de ravitailler ces structures coopératives, qui se sont multipliées après 1900 même en plaine, explique la nette orientation laitière de la race. Par ailleurs, l’exigence ancestrale des fromagers pour la matière noble du lait et leur proximité avec les producteurs adhérents vont conduire à une forte pression pour obtenir une amélioration de la qualité du lait.

Suite à de multiples actions menées par les éleveurs et les élus de la région Franche-Comté, la Montbéliarde est reconnue comme race officielle en 1889, au cours de l’exposition universelle de Paris.

La Montbéliarde est la seule race (avec la Simmental) habilitée à produire le Comté AOC, depuis 1958.

Cette race de vache, qui est aujourd’hui la 2ème race laitière de France, est avant tout reconnue pour ses qualités laitières. En France, elle est majoritairement utilisée dans les exploitations agricoles de Franche-Comté, sa région d’origine. En effet, près de 95 % du cheptel de cette région est représenté par cette race. Elle est aussi très présente dans les régions Auvergne et Rhône-Alpes, également dans l’ouest de la France. Aujourd’hui, la France compte près de 1 200 000 de bovins Montbéliards, dont 600 000 vaches. La race Montbéliarde est intimement liée à la production de fromages d’Appellation d’Origine Contrôlée. Sa viande est également très prisée par les consommateurs pour son authenticité et son goût et représente à ce titre l’un des fleurons de l’élevage français. 

Vaches-Montbéliarde-en-alpage-robe

Description de la Montbéliarde

La Montbéliarde est une race de grande taille (145 à 150 cm au sacrum), à robe pie rouge, le blanc s’étendant à la partie inférieure du corps et aux extrémités (tête, membre et queue), le rouge de couleur franche et vive, prédominant à la partie supérieure du corps. Tête blanche, les lunettes et les taches rouges sur les joues sont tolérées. Onglons et muqueuses plutôt clairs. Tête fine, large aux yeux à profil droit, mufle large, encolure dégagée avec fanon réduit, épaule bien soudée, poitrine large et profonde, dessus rectiligne avec une épine dorsale non apparente, une attache de queue peu prédominante, un bassin long et large, légèrement incliné, flanc profond, cuisse descendue, membre d’aplomb, jarrets larges, plats et secs, paturons légèrement inclinés.

Une mamelle attachée loin à l’avant, haute et large à l’arrière avec un ligament bien marqué et un plancher horizontal, situé nettement au-dessus du jarret, des trayons réguliers, cylindriques et de taille moyenne implantés au milieu des quartiers et légèrement orientés vers l’intérieur.

Le poids moyen des femelles adultes se situe aux environs de 650 à 800 kg. Celui des taureaux de 1 000 à 1 200 kg.

En 2021, la Montbéliarde enregistre un peu plus de 392 000 résultats au contrôle laitier.

La production moyenne par vache s’élève à 7 719 kg de lait par lactation à 39,3 g/kg de TB (Taux Butyreux) et 33,5 g/kg de TP (Taux Protéique) en 324 jours, une performance que les éleveurs peuvent aisément valoriser.

Sa qualité du lait est également reconnue (20 mammites/an pour 100 vaches). Son lait est aussi très bien adapté à la transformation fromagère grâce à sa forte teneur en protéines et en caséine. Cette composition est à l’origine de plusieurs fromages AOC tels que le Comté, le Morbier, le Mont d’Or et le Vacherin.

En plus de cela, la Montbéliarde est très fertile (Intervalle Vêlage-Vêlage : 406 jours – 18 % d’IVV > 450 jours – 1,7 Insémination Animale / Insémination Animale Fécondante). Ces critères fonctionnels au-dessus de la moyenne lui octroient une longévité supérieure (1 montbéliarde sur 6 est en 5ème lactation et plus – 10 000 vaches sont en 7ème  lactation et plus en 2021)

Où la rencontrer ?

La Montbéliarde est le symbole du terroir franc-comtois, mais on la retrouve dans toute la France et aussi à l’étranger car elle est très appréciée pour sa longévité et sa faculté d’adaptation.

Cette race de vache, qui est aujourd’hui la 2ème race laitière de France, est avant tout reconnue pour ses qualités laitières. En France, elle est majoritairement utilisée dans les exploitations agricoles de Franche-Comté, sa région d’origine. En effet, près de 95% du cheptel de cette région est représenté par cette race. Elle est aussi très présente dans les régions d’Auvergne et de Rhône-Alpes, dans l’ouest de la France, surtout dans le sud-ouest. Aujourd’hui, la France compte près de 2 000 000 de bovins Montbéliard, dont 35% sont élevés pour leur lait. La race Montbéliarde est un important producteur de fromages d’Appellation d’Origine Contrôlée. Sa viande est également très prisée par les consommateurs pour son authenticité, son goût et représente à ce titre l’un des fleurons de l’élevage français.

 

Le saviez-vous ?

La vache Montbéliarde est un croisement entre trois races : la Fémeline et la Taurache ou Comtoise, deux “races à tout faire” qui sont utilisées en Franche-Comté au 18ème siècle et la race de Berne qui vient de Suisse.

La Montbéliarde est la race la plus représentée dans les fromages AOP suivants : Abondance, Bleu d’Auvergne, Bleu de Gex, Bleu des Causses, Bleu du Vercors-Sassenage, Cantal, Chaource, Comté, Époisses, Fourme d’Ambert, Fourme de Montbrison, Langres, Maroilles, Mont d’Or, Morbier, Munster, Reblochon, Saint-Nectaire, Salers, Tome des Bauges.

En 2019, en Lozère, Tarentelle une vache Montbéliarde a produit + de 100 000 Kg de lait ! Afin de récompenser ses éleveurs le conseil d’administration du syndicat de la Montbéliarde et la chambre d’agriculture de la région, leur ont remis une statuette à l’effigie de leur vache.

Pour de plus amples informations sur la Montbéliarde n’hésitez pas à visiter ce site :

En savoir + sur la Montbéliarde

Crédits photos : Lucie PAGE / Sébastien RICHARD

Découvrez la Salers

Depuis longtemps présent dans les montagnes du Cantal, on ignore encore si son origine est autochtone (il proviendrait des aurochs que nos aïeux du Magdalénien illustraient sur les parois des grottes du Quercy) ou à contrario allochtone, apporté par les peuples germaniques, ou bien encore ramené d’Espagne, tractant les charrettes ibériques. On retrouve actuellement des souches semblables en Espagne et en Grande-Bretagne. Elle appartient à la branche rouge. 

Au 19ème siècle, on lui attribua l’appellation de race de Mauriac ou de Salers. 

Sélectionnée à la base pour le travail, c’est une espèce de grande taille, très costaude, ce qui en fait une excellente mère.

Selon l’histoire des habitants de la région “berceau” de la race Salers, les premiers hommes connus dans cette région étaient un mélange de Celtes et d’Ibères. Cette lignée ibérique suggère qu’une migration de personnes a eu lieu à une époque lointaine, laquelle a été accompagnée de bétail.

Ensuite, plusieurs théories ont été formulées quant à l’origine de la race Salers. En premier lieu, dans le sud-ouest de la péninsule ibérique, les “Retintas” d’Espagne et les “Alentejana”, “Algarvia” du Portugal ont la forme des cornes des vaches Salers, une robe très semblable et une pigmentation très proche. Toutefois, et très vraisemblablement en raison du climat très chaud et sec de cette zone, le poil de la 1ère est court à la différence de celui de la Salers. Les historiens espagnols pensent que cette branche est originaire d’Afrique du Nord (de Gibraltar à l’Egypte).  Ils appuient leur thèse sur l’étude des peintures égyptiennes et celles des grottes de Tassli. En revanche, en Grande-Bretagne, la race “North-Devon”, même si elle est plus petite au garrot, du fait de sa génétique britannique, a la même coloration de robe, le même poil et la même tête et forme que la race Salers. Les militaires romains ont transporté ces troupeaux du Massif central vers la Grande-Bretagne à la période de la conquête romaine.

Ces 2 hypothèses indiquent que la branche Salers est née dans la péninsule ibérique, a migré vers la France avant de rejoindre, en partie, les îles britanniques. En tout état de cause, la genèse de la race Salers est ancienne, car dès l’an 23 de notre ère, l’auteur Pline l’Ancien évoquait dans ses écrits que des soldats rapportaient à Rome des meules de fromage du Massif central.

Ne disait-il pas “la Salers, une race depuis la nuit des temps” ?

La moitié du 19ème siècle a été une grande période pour le développement génétique des races françaises. Par ailleurs, Tyssandier d’Escous est reconnu comme étant le “Fondateur de la race Salers”, aux alentours des années 1850. Il a très vite donné une grande notoriété aux bovins issus du canton de Salers. Inébranlable, l’appellation de “Race Salers” a alors succédé à celle de “Race Auvergnate”. 

Au cours des années 1960, la modernisation des travaux agricoles et le développement de races laitières spécialisées ne sont pas favorables à la race Salers. La fabrication locale de fromage a ainsi vu ses quantités diminuer. De plus, le système traditionnel, où le veau commence la traite de la vache, est moins populaire, car il demande beaucoup de travail. 

Fertilité, fécondité, longévité et facilité de vêlage sont autant de qualités maternelles de la race Salers qui lui permettent de garantir la production d’un veau sevré par vache et par an, sans complémentation et en toute tranquillité. En effet, il faut savoir que son intervalle de vêlage se situe à 377 jours. La Salers offre à l’éleveur la chance de diminuer au maximum les phases improductives.

La Salers est capable de vivre et de produire, pendant parfois plus de 10 ans, ce qui la désigne comme la championne en matière de rendement numérique, un critère mesuré par le nombre de veaux au sevrage dans la carrière d’une vache.

Essentiellement utilisée en élevage allaitant pour la production de viande, ses facultés laitières évitent à l’éleveur des achats de compléments alimentaires, et permettent à la Salers d’être la meilleure éleveuse de vaches allaitantes.

Actuellement, la Salers est essentiellement employée en système “allaitant” (mère-nourrice non traite) pour la production de veaux brouteurs, souvent en croisement avec des taureaux charolais.

Elle est appréciée pour ses propriétés rustiques : elle supporte de fortes amplitudes thermiques et des fourrages grossiers. Ses éleveurs louent sa fertilité et sa capacité à se reproduire aisément. Les éleveurs du Cantal pratiquent l’estive : les cheptels restent l’été sur les hauteurs durant la période estivale. Les veaux se développent en se nourrissant du lait de leur mère, et la traite débute dans les riches pâtures de la fin du printemps au début de l’automne. Ce mode de fonctionnement assure la production de veaux de pâturage de grande qualité et de fromages produits uniquement à partir de lait cru de qualité : la tradition salersoise.

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Description de la Salers

La Salers est une espèce bovine française qui se distingue par sa robe rouge bordeaux

Cette race a une robe acajou foncé ou, un peu plus occasionnellement, noir ébène, avec de longs poils crépus et de grandes cornes fines, de teinte claire, en forme de lyre. Les muqueuses sont de coloration chair. Les veaux ont le même pelage. 

C’est un grand bovidé

700 à 900 kg et 1,40 m de hauteur au garrot pour les femelles,

1 000 à 1 400 kg pour les taureaux et les bœufs.

La Salers a une robe unie, à l’exception de taches blanches sur le pis. Elle est dotée des très belles paires de cornes longues, en forme de lyre, de couleur vieil ivoire avec des extrémités plus foncées.

Elle est une vache de montagne vigoureuse : elle a une poitrine large et des pattes fortes qui en font une excellente marcheuse sur toutes sortes de terrains accidentés (caillouteux ou humides). Sa silhouette en fait une race très bien équipée pour les conditions climatiques difficiles et les sols peu fertiles. Ses atouts la font être appréciée pour la qualité de son lait, sa résistance, sa longévité, sa fertilité et ses très bonnes aptitudes au vêlage. Véritable nourrice, elle est en mesure d’allaiter 2 veaux simultanément. La capacité à vêler facilement, c’est-à-dire sans intervention humaine, est le principal atout de la race. Grâce à son bassin peu incliné et surtout à son ouverture pelvienne remarquable, la Salers n’a pas de difficulté à vêler. Il en est de même pour les vêlages résultant de saillies avec des taureaux à fort développement. La Salers garantit donc la tranquillité au moment des naissances, été comme hiver. De plus, c’est une vache particulièrement maternelle, qui veille et protège son veau.C’est une race mixte, capable de produire à la fois du lait et de la viande de qualité. Bonne grimpeuse, elle n’est pas sujette au vertige, ce qui lui permet de pâturer sur les pentes des monts du Cantal.

En race pure, elle bénéficie d’un potentiel de croissance qui permet d’obtenir, au sevrage, des veaux lourds, sans complémentation alimentaire ; le lait de la mère suffit

Les animaux ainsi obtenus sont demandés pour donner des taurillons ( Taurillons : mâles non castrés âgés de 18 à 24 mois, ayant subi une phase d’engraissement après le sevrage (poids vif de 600 à 700 kg), dans les ateliers d’engraissement. Leur précocité, leur couleur, leur grain et le persillage de leur viande sont des caractéristiques appréciées et reconnues par les professionnels de l’agroalimentaire.

En production de lait, elle peut produire de 2 000 à 2 400 kg de lait gras par lactation. Son lait est valorisé en fromages régionaux, notamment le Salers Tradition (AOP). 

Par sa production laitière, la Salers est une espèce adaptée à la production de lait. Deux types de fromages sont fabriqués : 

Le Cantal, qui a obtenu l’AOC en 1956, ne peut être produit que dans une zone géographique définie. C’est un fromage à croûte sèche, à pâte ferme, pressée et non cuite dont la maturation varie de 1 mois à plus de 6 mois. 

Le Salers est la version ancestrale du Cantal. Le Salers ne peut se fabriquer que durant la saison de mise à l’herbe des vaches, entre le 15 avril et le 15 novembre. A la différence du Cantal, le lait cru et entier est obligatoirement transformé à la ferme immédiatement après la traite. 

Afin de différencier le Salers fabriqué avec du lait de n’importe quelle vache et celui fabriqué avec du lait de vaches Salers, l’association “Tradition Salers” a été créée.  

-Sa viande

La Salers produit des bovins purs ou croisés, idéalement adaptés à la filière viande. 

– Une viande savoureuse au goût fort et intense 

– Une viande juteuse 

– Une viande de grande intensité de coloration rouge avec des teintes profondes 

– Une viande riche en tendreté 

Que ce soit en race pure Salers ou en croisement, le plus souvent avec du Charolais, la viande obtenue est de très haute qualité.

Où la rencontrer ?

La Salers est à ce jour répartie dans 85 départements français, avec un total de 210 000 vaches. Elle est notamment implantée dans les régions de Lorraine, Champagne-Ardenne, Picardie, Normandie et Bretagne. Toutefois, le Massif-Central, avec un cheptel de + de 136 000 vaches (2/3 du total), demeure la principale région d’élevage de la race Salers. De surcroît, ses capacités d’élevage largement reconnues sont à l’origine de son introduction dans 25 pays des 5 continents, en particulier dans les régions d’élevage extensif (Amérique du Nord, Australie, Europe de l’Est…). 

La couleur de sa robe est un critère supplémentaire qui atteste de sa rusticité : la Salers est donc capable de bien résister à la chaleur. C’est ce qui explique, entre autres, que la race Salers a pu s’implanter dans des territoires comme le Texas aux États-Unis ou le Portugal. Mais, la Salers est aussi capable de résister au froid par son poil frisé et long, comme en témoigne sa présence en Russie et dans les Rocheuses canadiennes. La Salers peut ainsi vivre dans des situations climatiques extrêmes et ne redoute pas les fortes amplitudes thermiques. Qui plus est, la pigmentation brune de ses muqueuses lui permet d’éviter les gerçures de la mamelle et les maladies des yeux.

Elle a été ainsi exportée dans plus de 25 pays d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Afrique et d’Océanie.

La Salers demeure dans son berceau une race à vocation de production de bétail maigre voué à être exportée hors du massif vers des ateliers d’engraissement dans l’ouest ou l’est de la France ou en Italie. Toutefois, la filière s’est structurée depuis ces quinze dernières années pour offrir aux consommateurs une viande de qualité provenant du berceau de la race, reconnaissable pour sa saveur, son grain et son persillé. Un label rouge a ainsi été créé pour valoriser la viande Salers sur tout le territoire. Parallèlement, le lait de Salers est toujours utilisé dans la fabrication de 5 fromages du Massif-Central (Cantal, Bleu d’Auvergne, Saint-Nectaire, Fourme d’Ambert et Salers) et participe activement à la notoriété de ces produits. La démarche “Tradition Salers” a pour objectif d’identifier précisément les fromages produits uniquement à partir de lait de Salers.

Le saviez-vous ?

Malgré les croyances populaires, le fromage Salers AOP ne tient pas son appellation de la vache. En effet, toutes les races de vaches laitières sont habilitées à produire du Salers, il n’y a aucun critère de race. En revanche, le fromage ne pourra être produit qu’à base du lait de la vache Salers. S’il y a seulement des vaches Salers dans le cheptel, le producteur appose un cachet sur ses fromages, où il est inscrit “Tradition Salers” en relief. Mais le Salers Tradition constitue une petite production, il n’est fabriqué que par quelques producteurs ! La traite des vaches Salers est particulière et spécifique. La vache Salers ne donne du lait que si son veau est à ses côtés. C’est le veau qui démarre la traite. Le veau boit les 1ères gouttes de lait et s’attache alors à la patte avant de sa mère. L’éleveur peut ensuite commencer à traire. Cela procure au lait des particularités propres à la production de fromage et cela explique qu’il n’y ait que quelques éleveurs dans le Cantal pour valoriser cette race pour son lait.

Pour en savoir plus sur le Salers Tradition découvrez cette vidéo  : https://www.youtube.com/watch?v=GeQ8DVEy5QU

Découvrez dans un reportage des racines et des ailes la demeure et l’histoire de Rosa Bonheur : https://www.youtube.com/watch?v=zzIjajEu2uo

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En savoir + sur la Salers

Découvrez la Villard-de-Lans

La Villard-de-Lans, ou Villard, est une espèce bovine française originaire des alentours de la commune du même nom, dans le massif du Vercors, dans les Préalpes françaises. 

Au 19e siècle, l’élevage était bien implanté dans le Vercors, en particulier au nord du massif, dans le comté de Villard-de-Lans. Tandis que dans le sud du massif on trouve principalement des bœufs en provenance du Vivarais et très rarement des vaches. La grande présence de vaches est liée à la place importante de la production de lait dans le canton, qui est nettement moins fermé que le sud du massif et donc plus adapté à cette production. C’est pour cette raison qu’elle s’est très fortement développée dans la 2° moitié du 18° siècle. 

La race est citée pour la 1ère fois en 1832, quand un vétérinaire de Grenoble constate que de nombreux bovins aux traits semblables sont rassemblés dans l’ancien comté de Villard-de-Lans. Une requête pour que la race soit officiellement déclarée a été déposée en 1862. Elle obtient une réponse favorable en 1863 après la consultation des spécialistes de l’École nationale vétérinaire de Lyon, ce qui ne débouche sur une reconnaissance officielle qu’en 1864. 

La naissance de la race Villard-de-Lans répond à la croissance de la région grenobloise. La population sans cesse grandissante de la ville et de sa banlieue était consommatrice de viande et de produits laitiers issus des cantons ruraux voisins tels que Villard-de-Lans. De ce fait, la production bovine connaît un important essor sur ce canton, détrônant les moutons et les chèvres qui ont la triste renommée d’être à la source de l’érosion et de la disparition des forêts. Des fruitières ont été conçues pour permettre de transformer la production laitière. 

A partir de 1864, Villard-de-Lans est partout présente dans les concours. Le volume des participations augmente peu à peu au fil du temps. De ce fait, la race connaît un fort essor à cette période, allant jusqu’à 15’000 vaches à son apogée en 1943, dont près de 7’000 animaux dans le canton de Villard-de-Lans. 

A la sortie de la 2nde guerre mondiale, le déclin de la race commence rapidement pour plusieurs raisons.

En premier lieu, elle est la cible de la persécution allemande envers les maquisards du Vercors pendant l’été 1944. Les Allemands ont ravagé le plateau, dérobant une grande partie des richesses, dont les animaux d’élevage. On considère ainsi que près de 2 700 bêtes, soit quasiment un quart du bétail de la région incluant le canton de Villard-de-Lans et le Vercors de la Drôme, ont alors disparu. Ces derniers ont été soit massacrés pour alimenter les troupes occupantes, soit expédiés en Allemagne pour être exploités en race pure ou métissés avec des races locales. Aux préjudices qui sont directement liés aux rapts allemands, il faut encore ajouter la diminution du nombre de têtes de cheptel que les éleveurs ont été obligés de faire en conséquence de la dévastation de leurs réserves et de leurs récoltes. A la sortie de la guerre, le pouvoir tente de pallier les pertes en implantant de nouvelles bêtes, en particulier des Simmentals, mais elles ne sont guère prisées par les éleveurs locaux et sont alors rejetées. 

Si elles constituent le début du déclin de la race, les préjudices liés à la 2nde guerre mondiale ne sont toutefois pas les seuls à être responsables de la diminution des effectifs. La modernisation de l’agriculture a aussi joué un rôle important dans ce déclin. En effet, l’arrivée des chevaux dans la période entre la fin de la guerre et les années 1950 a d’abord enlevé à la Villarde sa mission d’animal de trait, sans toutefois la faire disparaître. En revanche, le développement des tracteurs dans les années 1960 a soulevé un autre problème. Pour pouvoir justifier leur investissement dans les tracteurs, les fermes étaient obligées de développer leur productivité. On constate alors un accroissement des élevages qui se concentrent sur la production de lait et choisissent très souvent la race Montbéliarde, plus performante que la Villard-de-Lans. 

Finalement, le recul de cette race, bien que parfaitement appropriée à la production de viande et de lait, est à rattacher à la spécialisation des races bovines dans les années 1960. La Villard-de-Lans, qui ne possédait pas encore de livre généalogique et qui n’était pas qualifiée pour la production de viande ou de lait, ne suscitait plus l’intérêt de l’administration de cette époque, qui privilégiait la focalisation de ses actions sur quelques espèces qualifiées et productives. La race ne bénéficie plus de subventions et ses taureaux ne sont plus autorisés à l’insémination artificielle, ce qui conduit à son important déclin. Malgré la ténacité de quelques passionnés, la région voit petit à petit débarquer des bovins Montbéliards très performants qui scellent le sort de la vache locale. En 1968, il ne subsiste plus que 1 000 vaches Villard-de-Lans. 

La loi sur l’élevage de 1966 évoque pour la première fois la nécessité de défendre et de préserver les races animales locales. Dans un contexte plus favorable, les autorités gouvernementales se sont intéressées à la race en 1976, quand sa situation était grave et qu’il ne devait rester qu’une 50aine d’animaux. En avril de la même année, l’Institut de l’Élevage dénombre les bovins de Villard-de-Lans avant de lancer un programme de sauvegarde pour essayer de sauver la race. 

Son livre généalogique a été constitué en 1978. En dépit de la mise en place du programme de conservation, le parc d’animaux connaît une stagnation dans les années 80 et ne comporte plus que 136 vaches mères en 1990. Il semble s’agir d’une phase de transition dans laquelle le troupeau a rajeuni et quelques anciens éleveurs ont arrêté de travailler. A compter des années 1990, les actions ont porté leurs fruits et l’on dénombrait 286 vaches en 2000, puis 358 en 2006. Un petit nombre d’éleveurs l’a conservé et sa renaissance est évoquée par l’AOC Bleu du Vercors-Sassenage qui l’a enregistré dans la liste des races adaptées à sa production. Depuis les années 80, où les effectifs étaient d’une 100aine d’animaux, ils sont passés à 800 en 2004, dont 202 vaches et 80 taureaux. 80% des femelles sont reproduites en race pure.

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Description de la Villard-de-Lans

Quand la race a été citée pour la 1ère fois en 1832, elle était décrite comme “une vache coupée en force, bonne productrice de lait, d’une taille très avantageuse, plutôt grande et au-dessus de la moyenne, également très bonne pour la charrue, le corps bien conformé, l’abdomen spacieux, le bassin bien développé, le pis très volumineux, le fanon très ample.”

Sa couleur est froment, homogène, plus ou moins intense sans pour autant atteindre le rouge. Quelques spécimens sont blancs. Son chignon est décoré d’une touffe crépue, ses cornes sont en haute lyre. 

C’est une vache qui est classée dans la catégorie des races de grande taille. Elle a une couleur uniforme de grain de blé

La hauteur au sacrum des femelles adultes est de 1,42 m pour un poids allant de 700 à 800 kg. Pour les taureaux, ce poids peut aller jusqu’à 1 200 kg.  Son milieu d’origine et sa vocation polyvalente lui ont procuré une puissante musculature et un physique bien charpenté avec une bonne ossature. 

Le Villard-de-Lans se distingue principalement par sa rusticité. Elle est une race bien adaptée au massif du Vercors, son milieu originel.

C’est la race de montagne par excellence, son origine et son appellation sont issues de la zone des “4 montagnes”, Autrans, Lans en Vercors, Méaudre, Villard de Lans, sur le plateau du Vercors.

La race s’est maintenant spécialisée dans la production laitière, pour se démarquer en particulier de la Blonde d’Aquitaine, avec qui elle a failli fusionner. La quantité moyenne produite par vache est évaluée à 2 500 L de lait, ce qui demeure faible. Toutefois, il existe une grande homogénéité entre les animaux et une vache a pu atteindre une production de 7 000 litres en une traite. De surcroît, le faible effectif d’animaux contrôlés fait que ces données sont un peu biaisées. Ce lait est plutôt gras, et se révèle donc adapté à la production de fromage

La Villard-de-Lans fait aussi partie des espèces autorisées par le cahier des charges pour la fabrication de l’AOC Bleu du Vercors-Sassenage.

Où la rencontrer ?

Le Villard-de-Lans est originaire d’une espèce bovine située dans la région dite des ” 4 montagnes ” ou des ” montagnes de Lans “, au nord du massif du Vercors, dans le département de l’Isère. Ce terroir couvre les communes de Villard-de-Lans, Lans-en-Vercors, Méaudre, Autrans et Corrençon en Vercors. 

Au moment de son ascension, à la fin du 19ème siècle, la race est implantée dans les territoires voisins, en particulier avec le développement des moyens de transport. On la rencontre petit à petit dans la région grenobloise, sur les berges de la Bièvre dans les vallées de Saint-Geoire-en-Valdaine et de Pont-de-Beauvoisin, ou dans les vallées lyonnaise et sub-viennoise. Au cours de l’entre-deux-guerres, elle se fixe dans le Vercors, dans la Drôme, et s’implante dans les régions de Valence et de Romans, dans une partie de l’Ardèche et de la Loire, où elle est sollicitée comme animal de trait. Elle est même exportée au-delà, comme en Bresse pour participer à la valorisation du cheptel local, ou dans le Tarn et la Haute-Garonne, mais sans véritable pérennité. 

Actuellement, on ne compte que 50 Villardes dans son berceau d’origine des 4 Montagnes , soit à peu près 15% du total du troupeau. Le cheptel est essentiellement éparpillé dans la région Rhône-Alpes, qui concentre 86% du total, notamment en Isère (60% des animaux) et dans la Drôme. Il y a par ailleurs 22 vaches Villard-de-Lans dans une ferme en Allemagne. 

 

Le saviez-vous ?

En janvier 2015, le Conseil municipal de Villard-de-Lans au grand complet a procédé à la réalisation d’un ensemble réglementaire en hommage à la “Villarde” qui a été installée à l’entrée de Villard-de-Lans, 

Elle porte le nom de “Flavie”. Les 2 sculptures ont été construites en pierre locale, calcaire urgonien du Vercors, provenant des montagnes au-dessus de Villard-de-Lans et remontant à la fin de l’ère glaciaire. 

“Depuis tout ce temps, Flavie et son veau souhaitent la bienvenue aux visiteurs à l’entrée du village !

Par ailleurs, un timbre commémorant et illustrant Villard-de-Lans a été publié le 22 février 2014 par La Poste, à l’occasion du Salon de l’agriculture de Paris. Il a été en vente générale le 3 mars 2014. La valeur faciale de ce timbre est de 0,61 € ce qui correspond, au tarif national dit lettre verte pour une pesée limitée à 20 g. 

Il a été édité à 3 500 000 exemplaires par les services de la poste. 

Ce timbre, réalisé par la dessinatrice Mathilde Laurent, a bénéficié d’une commémoration officielle le 7 mars 2014 au centre de Villard-de-Lans, et en présence de la mairie, de l’association pour la réhabilitation et la renaissance de la race bovine de Villard-de-Lans et de l’association philatélique du plateau. Elle fait partie de la collection philatélique baptisée “les vaches de nos régions”. 

Découvrez dans cette article de l’époque Flavie lors de son installation à Villard de Lans : 

https://initiatives-vercors.fr/L-inauguration-de-la-Fete-du-Bleu

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Crédit Photo : Race de France

Découvrez la Hérens

La race d’Hérens est la vache de montagne par excellence. Sa silhouette et sa morphologie témoignent de son adaptation aux différents systèmes d’élevage de la très haute montagne

La race d’Hérens (prononcer érein) ou eringer en allemand, est une race bovine suisse originaire du Val d’Hérens, en Valais.

La vocation principale de la race d’Hérens demeure la production de lait et la fabrication de fromage. La Raclette en Suisse, la Fontine dans le Val d’Aoste sont des fromages élaborés en grande partie avec du lait d’Hérens. 

Les éleveurs de la race vous diront : “L’Hérens est bien davantage qu’une vache”.  Elle possède une grande intelligence et tisse des liens très forts avec ses éleveurs. La reine, la 1ère d’entre elles, dirige et sécurise le cheptel. En montagne, l’Hérens est convoitée par les éleveurs de diverses autres races, notamment pour conduire les vaches sur les plus hautes pâtures ou pour les protéger en cas de mauvais temps

En été, les estives étaient communes et les différents élevages étaient rassemblés. Les bergers y observaient la hiérarchie au cœur du groupe et en particulier le positionnement de la vache la plus dominante : la reine. C’est de là que sont nés les célèbres combats pour lesquels la race d’Hérens est aussi réputée. Les combats, non dangereux et non sanglants, existent dans toutes les races mais chez les Hérens, ils sont surtout valorisés et particulièrement codifiés. Au printemps ou en automne, les bêtes sont réunies pour des compétitions d’une journée, à la suite desquelles la reine est en général désignée. 

Elle fait partie de la lignée des pies rouges des montagnes et elle rappelle beaucoup l’évolene qui est en quelque sorte une Hérens pie rouge. La Hérens des Alpes est originaire du Val d’Hérens, dans le Valais (Suisse), où, en tant que montagnarde aux pattes courtes, elle grimpe aisément à une altitude de 3 000 mètres. Ses pères étaient déjà présents en Valais vers 3000 avant J.-C. comme en témoigne un morceau de crâne découvert sur le site archéologique de Sion-Saint-Guérin (Chaix 1986). En 1859, la race d’Evolène, dénommée pour la première fois en 1861 sous la qualification de race d’Hérens, est citée pour la 1ère fois dans les registres de concours. 

Autrefois répandus en Valais, les effectifs de l’Hérens des Alpes (également nommé “Valais”, ou “Eringer” en allemand) ont subi une forte baisse dans les années 1950, lors de l’exode des populations rurales qui a fait fuir de plus en plus d’éleveurs. De nos jours, elle tient sa survie en bonne partie des combats de cheptels traditionnels, et de ses amateurs irréductibles, qui ne souhaiteraient pour rien au monde changer de vaches. Moins performante en production laitière que les races Simmental, Montbéliarde, Tarentaise ou Abondance, elle survit pour le côté folklorique des bagarres pour déterminer la reine du troupeau.

C’est une véritable attraction au cours du mois de mai, avant les ascensions à l’alpage. Une exploitation pilote a été installée à Vétroz, dans le Valais, où la totalité du troupeau est constituée d’Hérens, une moitié pour la production de lait, avec une moyenne de 15 litres de lait par jour, et la deuxième moitié pour les combats de reines. De très nombreux agriculteurs alpins attachent de l’importance à avoir dans leur troupeau une ou deux vaches de combat. Cependant, chez les fabricants français de fromage AOC, elles ont totalement disparu. En fait, seules les vaches de race Tarentaise, Abondance ou Montbéliarde sont autorisées. Les vaches noires sont interdites pour éviter le “camouflage” des Holsteins.

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Description de la Hérens

Sa robe est unicolore, rouge foncé ou noir, châtain. Sa tête est à la fois large et courte, surplombée d’un petit chignon un peu plus clair et de deux cornes en forme de guidon de vélo aux extrémités noires.

Elle a une encolure puissante et un large front, une poitrine profonde. Ses pattes sont courtes, au point d’en faire une vache très trapue (1m20 au garrot).

Sa corpulence musclée, ses jambes courtes, son centre de gravité bas, ses pattes sèches et solides, ses sabots noirs lui garantissent une très grande capacité de mobilité. Elle peut exploiter les pâturages d’altitude les plus élevés tout en se déplaçant sur de grandes distances et sur les sols les plus difficiles.

Ces vaches génétiquement orgueilleuses et souples sont pourvues d’une belle musculature, de cornes solides et d’un cuir épais.

La quantité de lait produite par les cheptels contrôlés se maintient aux alentours de 3 200 kg. Les troupeaux les plus performants parviennent à une moyenne de + de 4.000 kg de lait et quelques vaches franchissent la barre des 5.000 kg de lait par lactation

Où la rencontrer ?

Vache de montagne par excellence, l’Hérens est notamment élevée dans les Alpes entre la Suisse, l’Italie et la France. De petite taille, elle est reconnue pour ses combats de vaches, mais sans oublier que son premier atout est la production de lait.

Le cheptel suisse compte à peu près 6 200 animaux, dont 5 400 vaches et 181 taureaux sont enregistrés dans le livre généalogique. Les Alpes italiennes, et plus exactement le Val d’Aoste (Valais voisin), en possèdent le même nombre. Pour ce qui est des Alpes françaises, en 2005, on dénombrait à peine 350 vaches et 11 taureaux dans la région de Chamonix, au pied du Mont Blanc. Des combats de reines sont également organisés en Autriche avec une vache de même souche : la Tux-zillertal. 

C’est une espèce qui a de nombreuses vocations. La 1ère est de nature folklorique avec les combats de reines. La 2ème, c’est une race à vocation laitière qui produit 3 000 kg de lait très protéiné et une carcasse en veau ou en vache de réforme bien conforme. Sa viande est délicate et gustative, en partie due à son alimentation provenant des alpages. Le seuil de 3 000 kg de lait est un niveau limité, car les éleveurs souhaitent garder les qualités de combativité de leurs animaux. 

Les éleveurs aiment aussi sa gentillesse : entre 2 combats, les bêtes récupèrent leur caractère doux qui les rend si affectueuses pour leurs propriétaires. Sa robustesse en fait une excellente vache de montagne : c’est une très bonne marcheuse qui se dirige facilement dans les terrains accidentés. Cette espèce a gardé un caractère grégaire marqué qui permet une meilleure conduite des troupeaux sur les alpages où les importants troupeaux montrent une remarquable cohésion. Elle est également dotée d’un instinct maternel très développé et a peu de difficultés à mettre bas. Celui-ci a lieu essentiellement d’octobre à décembre, et un trimestre de janvier à avril, ce qui offre la perspective de pouvoir organiser des combats sur 2 saisons, printemps et automne. L’été en altitude est dédié à la production de lait et à l’élevage des veaux.

Le saviez-vous ?

Cette espèce est réputée pour ses combats de reines… En effet, les bovins de cette race sont pourvus d’un tempérament vif et belliqueux qui se traduit par la démonstration d’un cérémonial de domination exacerbée. En attestent les bagarres auxquelles se livrent naturellement les vaches lors de la mise à l’herbe, de la montée à l’alpage ou de la réunion de 2 troupeaux. Cette capacité est bien entendu à la base des affrontements de vaches qui se déroulent tous les printemps. 

En Valais, ces événements réunissent plus d’une centaine de têtes classées en plusieurs catégories selon l’âge et le poids. Ces combats sportifs mettent aux prises 2 vaches qui, l’une devant l’autre, front contre front, se jaugent jusqu’à ce que l’une d’elles se recule. Après de nombreux combats, l’une des concurrentes est proclamée “Reine” par le jury. 

De telles épreuves sont aussi réalisées dans le Val d’Aoste avec la race Castana et, depuis plusieurs années, en Haute-Savoie (dans la vallée de Chamonix). 

Après la nomination de la ” Reine ” lors de ces combats semi-dirigés, les vaches partent en transhumance et une toute nouvelle organisation hiérarchique spécifique à chaque cheptel se met en place spontanément parmi les bêtes dès les 1ers jours de l’été. 

La capacité de combat fait intégralement partie du patrimoine génétique de la race.

Découvrez un combat de reines dans un reportage de france 3 : 

https://www.youtube.com/watch?v=QLOERmmG0tA

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Découvrez la Ferrandaise

La race bovine Ferrandaise est une race française à petit effectif originaire du Puy-de-Dôme et qui « débordait » sur les départements limitrophes (Sur les hauteurs foréziennes jusqu’à Montbrison et dans le Pilat pour la Loire, en Haute-Loire, etc.).

La présence de bovins à la robe pie rouge ou pie noir est avérée de très longue date dans les zones de montagne de Clermont-Ferrand.

Elle tire son nom de la ville de Clermont-Ferrand en Auvergne.

La Ferrandaise est une vache très résistante et polyvalente. Elle est élevée dans les zones montagneuses du département et se distingue par sa longévité, sa bonne capacité de fécondité, ses qualités maternelles et son aisance à la marche. C’est une race mixte : elle est valorisée dans les systèmes laitiers avec transformation en produits laitiers (beurre, fromages, yaourts…)à la ferme, mais aussi dans les systèmes allaitants.

La vache Ferrandaise est parfaitement appropriée aux conditions topographiques et au climat de la région. Elle ne souffre pas du froid ou des variations de températures et n’a pas de soucis de pieds ou de membres. 

C’est une marcheuse inépuisable avec une grande énergie.

Cette race n’a jamais été sélectionnée, c’est une race mixte naturelle et rustique.

L’Abbé de Pradt fut le 1er à la dépeindre au début du 19ème siècle. Vers 1860, le mot “Ferrandaise”, entre autres, a commencé à être employé mais il faudra attendre 1889 pour que la race soit considérée comme une race pure. La race a eu des difficultés à être reconnue car ses robes ” bigarrées “, avec autant de Pie-Noire que de Pie-Rouge, paraissaient être un indice d’impureté et de défaut à une époque où la conformité au standard était perçue comme un modèle de sélection. La race est à son apogée entre les deux guerres. On a compté jusqu’à 80.000 vaches et la race faisait alors l’objet d’un important commerce […]. Au lendemain de la guerre, bien que diminuée, la race dénombrait encore quelques milliers de sujets. Le phénomène de déclin se précipite au tournant des années 1960 en rapport avec les campagnes de prophylaxie et la suppression de la traction animale. Il y avait aussi une volonté de diminuer le nombre de races. On estimait que quelques-unes d’entre elles étaient liées à une agriculture du temps jadis et qu’il ne fallait pas éparpiller les forces. La mise en place de programmes de sélection a favorisé la sélection de races plus productives. La fusion de quelques races voisines est préconisée (ex : Garonnaise, Blonde d’Aquitaine) et il est souhaité que les plus petits troupeaux disparaissent tout simplement. Alors que se développe l’insémination artificielle, les taureaux Ferrandais sont bannis. 

Elle a presque disparu, substituée par des races spécialisées. Toutefois, à partir de la fin des années 1970, elle a bénéficié d’un retour d’intérêt et les premiers programmes de sauvegarde se sont mis en place. En effet, grâce à de gros efforts et à des éleveurs passionnés, avec l’appui de l’Institut de l’Elevage et des Parcs Naturels Régionaux des Volcans d’Auvergne et Livradois-Forez, ses populations ont pu à nouveau augmenter. Elle paraît aujourd’hui sur la bonne voie pour se reconstituer. Elle fait son grand retour dans les événements agricoles locaux et nationaux comme le Salon de l’Agriculture et le Sommet de l’Élevage. Si la race comptait 198 femelles en 1990, les effectifs de 2020 en recensent près de 3 500 ! Un chiffre qui a été multiplié par deux en 10 ans.

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Description de la Ferrandaise

La vache fait en moyenne entre 135cm et 140 cm, pour un poids moyen de 600 à 800 kg. Le taureau mesure environ 145 cm, pour un poids moyen de 900 à 1 100 kg

La Ferrandaise est la race française avec la plus grande diversité de robes. Elle peut-être rouge ou noire et avoir trois types de panachures différents : 

La robe dite « barrée » : elle comporte de grandes taches irrégulières,. Sa tête est rouge et son front est frappé d’une tache blanche de forme sensiblement triangulaire ;

La robe dite « bregniée » :Elle présente une ligne du dos blanche, du nez jusqu’à la queue. Elle a les flancs colorés, ainsi que les yeux, oreilles et muqueuses.;

La robe dite « poudrée » : elle est majoritairement blanche, avec quelques mouchetures colorées sur les flancs et les joues. Elle présente des sourcils au-dessus des yeux. Elle aura le tour des yeux, les oreilles et les muqueuses colorées.

Elle a une apparence très élégante et solide avec une tête très expressive. La ligne de dos concave et l’arrière-train plus élevé que l’avant sont propres à la race. Les muqueuses sont claires.

Sur les 20 dernières années, les bilans de contrôles laitiers (sur en moyenne 100 vaches au CL) révèlent une moyenne de production de 3500L avec une alimentation à base de foin et d’herbe. Comme c’est une race mixte, elle est encore trayée dans un certain nombre de fermes, qui réalisent le plus souvent la transformation du lait à la ferme.

Où la rencontrer ?

Si elle reste aujourd’hui associée à ses montagnes d’Auvergne, elle est présente dans d’autres départements où des éleveurs passionnés l’ont choisie, et on la rencontre en Creuse, Dordogne, Loire, Haute-Loire et même jusqu’en Ariège et Sarthe. 

Elle est exclusivement présente en France.

Le saviez-vous ?

C’est une race dite mixte, qui est encore aujourd’hui exploitée comme vache laitière ou allaitante selon les élevages, et qui a été longtemps employée comme animal de trait, se montrant bien adaptée à cet emploi. Elle a été fortement utilisée pour les grands travaux des champs dans la plaine de la Limagne. 

Le lait de la Ferrandaise est à l’origine de nombreux fromages aussi variés que le Bleu d’Auvergne, la Fourme de Rochefort, le Saint-Nectaire, la Fourme de Montbrison ou la Fourme d’Ambert.

Elle a été honorée en 2005 à Monestier lors d’un rassemblement qui a réuni 62 animaux provenant de 16 exploitations. 

La race est aussi présente au sommet de l’élevage qui se déroule tous les ans à Cournon-d’Auvergne depuis sa 1ère édition. 

Découvrez dans cette vidéo la vache Ferrandaise : https://www.youtube.com/watch?v=emR6AcnDkAQ

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Découvrez la Tarentaise

C’est l’unique race française à avoir deux noms : la Tarentaise, son nom officiel, et la Tarine, comme elle est appelée par les initiés. Elle a toujours fait partie intégrante des traditions alpines. Dès les tous premiers écrits de notre civilisation, Pline l’Ancien a découvert cette “race des Alpes”. Il vantait dans son ouvrage Histoire naturelle les “qualités laitières de ces petites vaches “…

Cette espèce est originaire de la vallée de la Tarentaise en Savoie, pas loin d’Albertville, mais elle doit ses racines aux bovins bruns Indo-asiatiques. Elle prend son appellation de Tarentaise en 1863, et son herd-book est créé en 1888. A compter de cette période, la Tarine s’est vite répandue dans toute la Savoie, puis dans toutes les Alpes.

La Tarine est une excellente montagnarde. Les troupeaux sont le plus souvent menés dans des systèmes laitiers herbagers extensifs. Élevée pour ses qualités fromagères de par son lait particulièrement riche en protéines et en matières grasses, elle a donné le jour à de très nombreux fromages d’Appellation d’Origine Contrôlée désormais renommés.

En Savoie, les cheptels sont menés au gré des saisons : les animaux broutent en montagnettes (prairies de moyenne altitude) à compter de mai, puis dans les alpages (1500 m – 2500 m) à partir de juin. La nourriture est alors principalement basée sur l’herbe. La traite se fait dehors, dans des salles de traite mobiles. A partir de novembre, les animaux sont en stabulation nourris essentiellement au foin. 

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Description de la Tarentaise

Sa robe est uniformément brun fauve pour les 2 sexes. Les muqueuses sont noires, de même que le museau et les lunettes. Les cornes, en forme de lyre, sont blanches avec une extrémité noire. Les sabots sont aussi noirs, durs et conçus pour la marche en montagne sur un sol dur. 

Sa corpulence plus petite que toutes les autres vaches laitières (135 cm au garrot pour 550 kg) lui offre de bonnes capacités d’endurance. Sa silhouette est élancée, faite pour les longues marches. Elle est résistante aux régions difficiles et elle s’exporte parfaitement dans les pays chauds.

Cette race est performante en production laitière et en plus elle donne un lait riche en matière grasse dans les alpages où aucune race “productive” ne saurait vivre à l’air libre. Elle produit 4 800 kg sur 292 jours de lactation annuelle. Son lait est destiné à la fabrication de fromages AOC tels que le Beaufort, la Tome des Bauges, le Reblochon ou l’Abondance et de fromages IGP comme l’Emmental de Savoie ou la Tomme de Savoie

En matière bouchère, elle donne un important rendement de par la finesse de ses os : 65 à 72%. C’est une espèce très rustique, avec une excellente longévité et très bien adaptée aux alpages et à la transhumance, également bonne marcheuse et résistante à la chaleur et au froid. Elle valorise très bien les fourrages pauvres et est peu sujette aux maladies.

Cette race est excellente en production laitière et fournit du lait gras sur des terrains élevés où aucune race “productive” ne peut vivre à l’air libre. Elle produit 4 800 kg sur 292 jours de lactation par an. Son lait est valorisé en fromages AOC comme le Beaufort, la Tome des Bauges, le Reblochon ou l’Abondance et en fromages IGP comme l’Emmental de Savoie ou la Tomme de Savoie.

Où la rencontrer ?

En France, le cheptel de Tarentaise représente environ 13 500 vaches, essentiellement dans les Alpes et le Massif central. Il constitue un tiers du troupeau laitier savoyard et 70% de ses effectifs sont regroupés en Savoie. La race s’est par ailleurs implantée dans plus de 20 pays aux climats difficiles répartis sur 4 continents : On retrouve des bovins de Tarentaise en Italie, aux États-Unis, au Canada, en Albanie, en Égypte, en Afrique du Nord, en Amérique du Sud, au Vietnam, en Irak, en Inde, en Iran, dans l’Himalaya…

Elle est généralement élevée à l’étable l’hiver, au pâturage avec une nuit à l’étable au printemps, puis direction l’alpage l’été où elle passe son temps au grand air. A l’automne, elle redescend dans des pâturages plus doux avant d’hiverner à l’étable. Elle fournit un lait riche des parfums herbacés de l’altitude. 

Depuis quelques années, des éleveurs ne traient que l’été ; ils fabriquent du Beaufort d’alpage (et/ou du Beaufort d’été), qui est supérieur et mieux valorisé. En hiver, la vache donne et nourrit un veau croisé avec une race bouchère : le veau est vendu à un meilleur prix, et le temps économisé sur la traite permet d’avoir un autre métier axé sur le tourisme d’hiver. Sa rusticité lui vaut d’être utilisée pour l’entretien de l’espace dans des environnements fragiles : marais et l’entretien estival des pistes de ski en Savoie. Aux États-Unis, elle est notamment élevée comme vache allaitante dans un système extensif, lâchée la majeure partie de l’année. Sa santé est alors une force. 

Le saviez-vous ?

Elle est aujourd’hui la 4ème race laitière de France. On en dénombre environ 55 000 en France.

La race Tarentaise est fortement associée aux fromages de qualité, participant en particulier à la valorisation des signes officiels de qualité. Le lait des vaches de Tarentaise est notamment utilisé dans 2 IGP (Indications Géographiques Protégées) : Tomme et Emmental de Savoie. Les 4 AOC savoyardes contrôlées (Beaufort, Tome des Bauges, Reblochon, Abondance), évoquent aussi la race Tarentaise dans leur décret. Les 2 premières sont plus spécialement associées à la race Tarentaise.

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Crédit Photo : Clélia ZEHNTER, CAP TARENTAISE

Découvrez la Simmental

La Simmental est issue de l’Oberland bernois. … Son livre généalogique a été constitué en 1806, dans le canton de Berne. A cette période, ces vaches étaient très prisées pour leur croissance rapide, leur importante production de lait et de fromage, et leur réputation d’animaux vigoureux.

C’est dans le Jura que cette race, venue de Suisse, a fait sa première apparition en France au tout début du 19ème siècle.

C’est la vallée de la Simmental » en Suisse qui a permis de donner son nom à cette race, « Simme » désignant « la rivière » qui traverse la vallée et le mot allemand « tal » pour « vallée ». Cette vallée alpine est marquée par l’élevage de cette race : la Simmental. 

Cette race est adaptable aux conditions montagneuses et toutes les exploitations de cette vallée ont œuvré pour exporter la production de fromage d’Emmental qui a fait la réputation de la race.

En France, son livre généalogique a été établi en 1930 à Dijon sous la dénomination de Tachetée de l’Est. La race s’est largement développée dans les fermes de polyculture, allant de 4400 animaux enregistrés en 1930 à 761 000 en 1941.

Cette espèce a atteint son sommet en France après la guerre avec quasiment 500 000 vaches, immédiatement après la Normande.  Puis en 1960, la race a changé de nom et est ainsi devenue la Pie Rouge de l’Est. Mais la spécialisation de l’agriculture lui sera presque fatale (en 1989, seulement 10 145 vaches étaient suivies par le contrôle laitier). Sa renaissance intervient dans les années 1990, lorsque les races spécialisées révèlent leurs difficultés dans une situation agricole transformée. Depuis lors, le volume de vaches inscrites au contrôle de performances est en augmentation régulière. 

La Simmental française fait ainsi partie de la grande famille des Pies Rouges qui totalise 40 millions de têtes dans le monde. Elle est ainsi présente sur les 5 continents et est valorisée aussi bien en race laitière qu’en vache allaitante.

En France, la Simmental fait partie des races laitières mixtes, notamment adaptées aux élevages herbagers par sa capacité à se nourrir de grandes quantités de fourrages grossiers.

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Description de la Simmental

Le signe identitaire de la race Simmental française : une robe brune et tachetée de blanc. Elle est dotée d’une robe pie rouge, dont la couleur est plus ou moins foncée, variant du froment au rouge foncé. La robe comporte une dominante rouge, la tête et les membres étant majoritairement blancs.

Ses cornes sont blanches avec des pointes légèrement foncées, placées hautes et relevées. Ses muqueuses sont roses. Elle mesure 1,40 mètre au garrot, est pourvu d’un bassin large, de belles cuisses bien dessinées, ancrées sur des membres solides. Son poids moyen est d’environ 700 kg

Sa typologie correspond à une race mixte : Elle arbore un pis très fonctionnel, mais peu volumineux lui permettant de se déplacer facilement dans les pâturages.

Vous pourrez reconnaître la Simmental au 1er coup d’œil. En effet, sa tête est toujours blanche et ébouriffée. Chez la Simmental, elle a toujours fière allure avec ses cornes.

Très bonne productrice de lait riche en protéines, elle est sollicitée par l’industrie fromagère.

Au cours de l’année 2019, la Simmental a conservé ses performances tant en matière de production que d’effectifs. 

La rusticité de la race atteste de sa facilité d’adaptation et en particulier de son énorme potentiel génétique. Cette vigueur leur permet de parvenir à un niveau de production très rarement égalé avec 10 500 kg de lait/VL/an en moyenne, avec des femelles mettant bas pour la première fois (primipares) à 8 500 kg/an et certaines vaches laitières dépassant les 11 500 kg.

Où la rencontrer ?

La Simmental est réputée dans le monde entier. C’est une race très implantée en Autriche (85% des troupeaux de vaches sont des Simmental) et en Allemagne (40% des troupeaux).

La Simmental est très prisée dans le monde entier pour son lait très riche, sa viande goûteuse et ses capacités de vache allaitante.

Le saviez-vous ?

Simmental :  Un nom qui rime avec Emmental.

Sachez que le fameux fromage suisse est produit à partir du lait de vache Simmental.

C’est aussi la seule race laitière figurant dans le cahier des charges de la Tomme de Laguiole en Aveyron. Et elle est aussi utilisée dans la production d’autres fromages AOC comme le Comté, l’Époisses, le Langres et le St Nectaire.

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Découvrez la Brune des Alpes

La Brune des Alpes est une race qui paraît bien ancienne, comme en attestent les fossiles découverts dans les palafittes des lacs suisses. Elle fait partie du rameau brun, et descend apparemment de croisements entre l’aurochs et le bos taurus crachyceros, une sous-espèce de bovin qui apparaît plus récemment. Ces métissages datent du Néolithique et seraient à l’origine de la majorité des bovins européens.

Plusieurs explications ont été avancées au sujet de son origine exacte, qui reste mal connue : Elle serait arrivée en Suisse avec les migrants venus d’Orient à la chute de l’Empire romain. Dans tous les cas, la race est depuis longtemps implantée en Suisse orientale. Elle a été sujette à la sélection sévère des vallées alpines et à la rudesse des alpages depuis plus d’un siècle.

Les délimitations naturelles formées par les chaînes de montagnes et les rivières, et l’absence de voies de communication ont entraîné l’isolement des populations de bovins bruns. Chacune des régions a alors développé sa propre race, offrant des variantes blondes, brunes, grises, rousses et même pie au contact de la Simmental, l’autre race prédominante en Suisse, très représentée aujourd’hui dans l’ouest du pays.

Au 16ème siècle, 12 types de brunes différentes étaient répertoriés. Restreint par une alimentation grossière et des techniques d’élevage relativement primitives, le bétail de ces années-là n’était consacré qu’au travail et à la production de viande, et restait d’une utilité mineure pour la population. 

Au début du 20ème, le bovin brun reste une espèce très minoritaire en France, dont les effectifs ne figurent pas dans les différentes statistiques agricoles avant 1932. Elle est essentiellement connue pour sa triple aptitude lait/viande/travail, et sa place est très localisée sur le territoire. Toutefois, en raison de sa faculté d’adaptation et de sa belle production, elle se propage très rapidement en France à partir des deux berceaux où elle est bien installée.

On compte ainsi 47 000 têtes de bovins bruns en 1932, puis 88 000 en 1943 et enfin jusqu’à 262 000 en 1958. La race connaît son apogée dans les années 1960, avec des chiffres à leur maximum et une zone de répartition qui se déploie régulièrement autour des deux berceaux. Mais à partir des années 1970, la Prim’Holstein et la Montbéliarde détrônent les autres vaches laitières un petit peu partout en France grâce notamment par leur productivité élevée et leur sélection structurée, alors que la race brune ne fait que commencer à porter ses fruits. Ainsi, le nombre de vaches a baissé dans le dernier quart du 20ème, et s’il y avait encore 96 500 vaches brunes de reproduction en France en 1979, il ne restait plus que 42 100 en 1988 et 23 400 en 2000.

Cette baisse des effectifs est aussi due à la mise en place des quotas laitiers en 1984, qui a conduit à une concentration du troupeau et à une réduction importante du parc de vaches laitières, et a affecté la race Brune plus que des espèces comme la Prim’Holstein ou la Montbéliarde. Sur le plan local, la Brune est en compétition avec la Simmental, l’Abondance ou la Tarentaise, dont les produits sont bien mis en valeur.

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Description de la Brune des Alpes

Elle possède une robe brune homogène allant du gris foncé au gris argenté, à part le museau plus clair. La pointe des cornes est noire. Les muqueuses sont foncées. L’intérieur des oreilles est velu et blanc, ce qui rappelle la peluche.

C’est une grande vache ; elle mesure 1,4 m au garrot pour 650 à 750 kg pour les femelles et 1,5 m pour 1 000 kg pour les mâles. 

Le poids, la corpulence et la taille des animaux montrent des variantes selon la zone où elle se trouve, en fonction de la fertilité des sols et de la rudesse du climat.

Dès le 19ème siècle, on remarque en Suisse que la production laitière de cette vache est particulièrement intéressante. Le troupeau du couvent d’Einsiedeln produisait par exemple en moyenne 2 800 L de lait par vache et par an entre 1872 et 1903, ce qui est tout à fait correct à l’époque.

Des productions moyennes de plus de 4 700 L ont été relevées dans les plaines suisses en 1936, et on sait qu’une vache, Maggi, a même atteint dans les années 1920 la production très exceptionnelle à l’époque de 9 653 L de lait en une année avec 3,8 % de matière grasse. La vache brune est par ailleurs réputée pour garder une bonne production en dépit de conditions difficiles, ce qui en fait une race très appréciée en montagne et sur les sols pauvres. Ainsi on a enregistré en Suisse en 1936 un troupeau avec une production moyenne annuelle de 3 800 L de lait à 2 300 m d’altitude.

Elle est répertoriée comme une race mixte, mais elle a avant tout un bon potentiel laitier, avec une production moyenne de 7 800 kg de lait par lactation. Il est à la fois riche en matières grasses et en protéines, et est particulièrement adapté à la production de fromages de qualité. Ses vertus fromagères viennent aussi de la composition de ses caséines : 64% des animaux disposent du gène leur permettant de produire la variante B de la Kappa-caséine, qui permet de favoriser la transformation en fromage.

Où la rencontrer ?

La Brune est une race très présente dans le monde, elle comptabilise 10 millions de têtes, dont 3 en Europe. A ce titre, la Brune Suisse est la 2ème race laitière la plus représentée dans le monde après la Holstein. On la retrouve dans toute l’Europe, et tout particulièrement dans les Alpes.

Les cheptels les plus significatifs se trouvent en Suisse (220 000 animaux enregistrés), en Allemagne (220 000), en Italie (90 000) et en Autriche (60 000), ainsi qu’en France (16 000) et un peu en Espagne (2 000). Ils sont également très nombreux en Amérique du Nord, avec 20 000 animaux enregistrés aux États-Unis et 1 500 au Canada. On les trouve aussi en Amérique du Sud au Brésil, au Chili et en Argentine, en Afrique du Nord, en Asie en croisement avec des variétés indiennes et en Afrique, essentiellement au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Zaïre et en Afrique du Sud. Résolument internationale, elle bénéficie donc d’une base de sélection très étendue d’environ 600 000 animaux.

  • Une race essentiellement spécialisée dans le domaine laitier.

Le potentiel laitier de la Brune a de tout temps été reconnu. Sa rusticité et sa capacité à s’adapter à une nourriture pauvre lui ont permis de se démarquer de races telles que la Normande, plus productive au sortir de la guerre mais ayant vu sa production baisser fortement dans des circonstances moins propices que les riches pâturages de Normandie. C’est ainsi que la Brune s’est facilement imposée dans des régions aux sols pauvres.

Le lait de la Brune est célèbre pour sa faculté à être transformé en fromage. Il comporte une juste proportion de matières azotées, sans être trop gras. Quand, dans les années 60, on a sérieusement commencé à se pencher sur le taux de protéines, la Brune est alors devenue très intéressante pour les éleveurs. 

 

  • Rusticité et qualités de reproduction

La Brune est par ailleurs appréciée pour sa fertilité, sa longévité, ses qualités de marche, son endurance et son adaptabilité au grand air en montagne. C’est également une race précoce, et depuis son arrivée dans le Sud-Ouest de la France, elle était connue pour pouvoir être mise à la reproduction dès 18 mois, contre 24 mois pour la Gasconne et la Saint-Gironnaise.

Elle était aussi connue pour ses qualités de travail, même si elle n’avait pas la robustesse d’une vache comme la Gasconne, elle était tout de même efficace tout en gardant une production laitière correcte. Ses bœufs étaient moins puissants que ceux du Limousin, du Salers ou du Garonnais, mais plus robustes. Ils étaient recherchés pour leur caractère vif et leur aspect épuré. Leurs sabots noirs s’usent peu et sont capables de résister au fer. Elles semblent être beaucoup plus aptes que les autres laitières à résister à des températures élevées. Cependant, avec la généralisation de la traction mécanique peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle a peu à peu arrêté d’être utilisée à cette fin.

Le saviez-vous ?

L’une des plus anciennes races au monde, apparue bien avant que l’homme ne songe à faire du fromage, sa présence en Suisse date de l’âge de bronze !

Son évolution est intimement liée au flux des échanges entre éleveurs. La Brune a énormément voyagé en Europe, s’installant en Italie, en France et en Allemagne.

De plus, la Brune des Alpes peut se satisfaire de pâturages pauvres. Ces aptitudes à la rusticité ont fortement contribué à sa bonne intégration en France, dans le Châtillonnais où les sols pauvres étaient essentiellement utilisés par les moutons avant l’arrivée de la Brune, et un peu partout dans le monde. En raison de cette rusticité, le vêlage est très souvent plus facile que chez les autres vaches laitières. Sa capacité de résistance à la chaleur lui donne la faculté de pouvoir s’adapter aux climats tropicaux ou subtropicaux.

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Découvrez la Prim’Holstein

En France, elle est nommée “Prim’Holstein”, alors que dans le reste du monde, vous la rencontrerez sous le nom de “Holstein”.

La Prim’Holstein est la race la plus représentée en France et dans le monde. 

L’ensemble des Pie Noire du monde semblent être originaires d’une même zone située au bord de la mer du Nord, entre les territoires de la Frise (Pays-Bas) et du Jütland (Danemark), en passant par le Holstein (Allemagne).

Cette race de type mixte est principalement localisée dans cette région jusqu’à la fin du 18ème siècle. 

Cette race sera alors exportée avec les grandes expéditions des navigateurs hollandais au XIXème siècle. Ils emmènent avec eux quelques milliers d’animaux de la race nommée Holstein frisonne au Canada et simplement Holstein aux États-Unis. 

La race a très vite conquis l’Amérique centrale et du Sud, mais aussi l’Europe. En effet, à la même période, cette race fait son apparition sur le sol français. Dans un premier temps dans le Nord, elle va petit à petit se répandre, sous le nom de Hollandaise. A cette époque, elle est surtout reconnue pour ses qualités laitières. 

Après la première guerre mondiale, le troupeau se reconstitue, tandis que le développement de la consommation urbaine conduit à la naissance de véritables “ Bassins laitiers ” autour des grandes villes où l’homogénéité des qualités laitières de la Frisonne gagne sur les autres races.

L’importance de ce troupeau et la volonté de faire progresser la race ont poussé les éleveurs du Nord de la France à créer en 1922, à Lille, le Herd Book de la race Hollandaise. Son rôle était d’inscrire au livre les animaux qui répondaient à un “standard de race” qui garantissait leurs origines.

Au terme des deux guerres mondiales, le cheptel français de la race a nettement diminué. Aussi, des importations en provenance des Pays-Bas vont avoir lieu pour recomposer les troupeaux ravagés par la guerre. La race atteint 840 000 têtes en 1943, ce qui ne représente que 5,2% du cheptel français.

En 1952, la race change de nom pour « Française Frisonne Pie Noire ».

A partir de 1966, le recours aux taureaux Holstein va se généraliser. C’est alors que la frisonne mixte française se spécialise dans la production laitière en augmentant sa taille et la qualité de sa mamelle. La race contient alors des animaux d’origine européenne et américaine.

En 1974, tous les animaux de type hollandais ont été rattachés à la race Française Frisonne, y compris les animaux à robe rouge. L’importance de la Frisonne dans le troupeau national n’a fait que progresser.

En 1990, la frisonne française devient la Prim’Holstein.

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Description de la Prim’Holstein

La Prim’Holstein est renommée pour sa robe pie-noir, parfois pie-rouge, qui fait grande impression. Elle se démarque également par sa grande taille, un squelette plutôt fin, des cornes courtes ou absentes et une robe principalement pie.

  • Poids des vaches adultes : 600-700 kg
  • Poids des taureaux adultes : 900-1200 kg
  • Hauteur au garrot des femelles : 147 cm
  • Hauteur au garrot des mâles : 150 cm

Les agriculteurs qui détiennent des Prim’Holstein sont le plus souvent spécialisés dans la production laitière. La taille moyenne des troupeaux de Prim’Holstein de race pure en France est actuellement de 56 vaches. Ce nombre progresse chaque année, du fait de la spécialisation de la production.

A contrario de ce qui peut être constaté dans d’autres races laitières, la Prim’Holstein est la plupart du temps la seule race présente dans le troupeau. En effet, 73,3% des éleveurs ayant des Prim’Holstein dans les exploitations de contrôle laitier élèvent uniquement des animaux de cette race (données 2010).

Avec près de 80% de la collecte nationale, la race Prim’Holstein est le 1er producteur de produits industriels conventionnels, mais aussi biologiques et sous appellation d’origine. En particulier, le lait Prim’Holstein est utilisé dans la fabrication de multiples produits laitiers sous signes de qualité.

Où la rencontrer ?

La Prim’Holstein est la 1ère race laitière au monde. La taille du parc de vaches contrôlées place le cheptel français au 2ème rang mondial après les États-Unis.

  • Race laitière spécialisée : bonne production de lait riche en protéines, mamelles appropriées à la traite mécanique, facilités de vêlage. En effet, elle profite d’une croissance rapide, les génisses vêlent à 2 ans, et d’une aptitude à l’engraissement utilisée en production de veaux et de taureaux, avec des croisements intéressants.
  • Race laitière spécialisée, elle présente les meilleures productions en lait mais aussi en protéines.
  • Elle est aussi dotée d’une remarquable morphologie fonctionnelle, c’est-à-dire une mamelle adaptée à la traite mécanique, une capacité corporelle permettant une valorisation optimale des fourrages, un bassin légèrement incliné favorisant les vêlages, des membres qui assurent une très bonne locomotion.
  • C’est une race à la capacité d’adaptation impressionnante : elle s’acclimate à tous les types de milieux (même les plus extrêmes), de systèmes d’élevage, et à tous les types d’alimentation. Présente sur l’ensemble du territoire national, la race représente en 2010, plus de 30% du cheptel national et plus de 60% des vaches laitières. Elle tient une place très importante dans les bassins laitiers du Grand Ouest, du Nord et du Nord-Est et du Sud-Ouest.
  • La taille moyenne des troupeaux de race pure adhérents au Contrôle Laitier est de 45 vaches.

Le saviez-vous ?

En 2019, lors du salon du machinisme agricole et de l’agrofourniture, un record historique en France et en Europe a eu lieu grâce à la vente aux enchères d’une génisse Prim’Holstein.

Olga de son prénom, est né en 2018 et a été vendue avec + de 90 000€ d’embryons signés contractuellement. Elle a atteint ce chiffre record du fait de son niveau génétique « exceptionnel », et a été vendue pour une valeur totale de 130.000€, un record pour une vente ! 

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Découvrez l’Abondance

L’Abondance est née de bovins apportés par les Burgondes au Ve siècle. La race s’est alors développée dans le Chablais, dans le Val d’Abondance, qui est considéré comme le berceau de la race. Cette vache a été nommée d’abord Chablaisienne, mais elle porte son nom actuel depuis 1891.

L’Abondance est une race laitière et fromagère. Son lait est employé dans la fabrication de plusieurs fromages savoyards réputés. Elle est en particulier utilisée avec la Tarine pour la production du Beaufort AOC, mais aussi pour la Tome des Bauges AOC et les IGP Tomme de Savoie et Emmental de Savoie.

Le berceau de l’Abondance, situé dans les Alpes du Nord (Haute-Savoie), a modelé cette race et en a fait une vache très bien adaptée aux zones de montagne. Elle peut endurer de grands écarts de température (de -10°C le matin à +35°C l’après-midi dans les alpages) et est aussi parfaitement compatible avec les fourrages grossiers.

Le mode d’élevage des animaux varie en fonction des saisons : les animaux passent l’hiver à l’étable (6-7 mois) en raison des difficiles conditions climatiques, puis ils sont libérés dans les alpages entre 500 et 2 000 m d’altitude durant tout l’été. La période de transition entre ces deux extrêmes à lieu au printemps et en automne, lorsque les animaux pâturent aux alentours des villages des régions de montagne intermédiaires

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Description de l’Abondance

De taille moyenne, elle a une robe Pie rouge acajou ; c’est une excellente marcheuse accoutumée à des conditions de vie difficiles, elle produit aussi des veaux de qualité. L’Abondance est une vache de taille moyenne (140 cm au sacrum) et son poids est d’environ 650 kg

Cette race est parfaitement adaptée à la marche en montagne, l’Abondance est aussi dotée d’une mamelle fonctionnelle. Depuis trente ans, ce critère a été tout particulièrement amélioré dans le schéma de sélection. Les vaches Abondance ont aujourd’hui des pis sans volume, bien attachés et avec d’excellents trayons. C’est une des spécificités qui permet à l’Abondance d’être la race championne de la longévité.

Elle est très rustique grâce à sa taille moyenne, elle a des sabots noirs, des trayons colorés et s’adapte très bien aux zones difficiles et aux grandes variations de température. Elle a une excellente capacité d’ingestion et valorise très bien les fourrages grossiers. La race Abondance possède une remarquable facilité de vêlage. Enfin, les veaux et bœufs de boucherie sont très bien adaptés à la production de viande grâce à leur bonne vitesse de croissance, leur morphologie et la finesse de leur squelette.

De toutes les races françaises, l’Abondance est celle qui présente le moins d’infection cellulaire. 90 % des vaches contrôlées ont moins de 2 contrôles par an supérieurs à 800 cellules. C’est la seule race française à atteindre ce seuil.  

Son potentiel laitier se traduit très bien dans des conditions environnementales très difficiles : 

– Une longévité très importante mène un quart des vaches jusqu’à la 5ème lactation et au-delà.

– Les animaux sont peu complémentés mais les rations d’herbe et de foin sont suffisantes pour que l’Abondance produise un lait riche en protéines, propice à la transformation fromagère. 80% du lait d’Abondance est ainsi valorisé grâce à des fromages sous AOC comme le Reblochon, Abondance, Tome des Bauges ou Beaufort, ou sous IGP comme la Tomme de Savoie ou l’Emmental de Savoie.

  • Une remarquable aptitude à la marche.

Modelée par la montagne, l’Abondance a gardé une excellente aptitude à la marche. Elle le doit à ses pattes fines et robustes et à la pigmentation noire de la corne de ses sabots qui en font une très bonne marcheuse sur tous les sols rocailleux et mouillés. Elle est résistante aux claudications. Elle excelle dans les systèmes de pâturage où elle doit aller chercher elle-même sa nourriture. 

  • Une très bonne aptitude au vêlage

Elle est due à la position légèrement inclinée du bassin, à la grande ouverture pelvienne et au poids modéré du veau. Les césariennes sont exceptionnelles, même lorsqu’elles sont accouplées à des taureaux de boucherie à forte musculature. 

  • Bonne adaptation aux systèmes moins intensifs

Si le domaine de prédilection de l’Abondance est la montagne et le pâturage, elle convainc de plus en plus d’éleveurs en agriculture biologique. Dans un système moins intensif, ses qualités fromagères, sa robustesse et sa longévité attirent en effet l’attention et font bien souvent la différence. 

  • Une grande résistance à certaines infections et à l’ophtalmie

La pigmentation brune des muqueuses évite les gerçures des trayons, de même que les lunettes qui encerclent les yeux protègent des infections oculaires.

De toutes les races de vaches laitières françaises, l’Abondance est la race qui a la plus grande longévité. Dès la 1ère lactation, les abattages prématurés sont moins fréquents. Une vache Abondance sur 4 est en 5ème lactation, contre 1 Montbéliarde sur 6 et 1 Prim’Holstein sur 13. A partir de la 8ème lactation, ce rapport atteint des écarts importants. Ainsi, une Abondance sur 23 est toujours productive en 8ème lactation et +, contre une Montbéliarde sur 50 et une Prim’Holstein sur 310. 

 Ce critère de longévité se solde par une carrière productive plus longue pour les femelles et apporte une plus-value financière à l’éleveur.

La rusticité de l’Abondance et la qualité de son lait sont aussi appréciées à l’étranger. Elle est implantée au Canada, en Amérique du Sud (Chili, Mexique), au Proche et Moyen Orient (Irak, Iran, Yémen). La race a fait l’objet de programmes de croisements particuliers pour augmenter les performances laitières de certaines races locales, comme la N’Dama en Côte d’Ivoire ou la Baladi en Égypte.

Le saviez-vous ?

Le cheptel français de l’Abondance compte environ 150 000 têtes, dont 65 000 vaches. Avec seulement 1,3% du cheptel laitier, elle est la 4ème race laitière en France. Cette race est aujourd’hui principalement représentée dans 13 départements français, en particulier dans la région Rhône-Alpes et dans le Massif-Central.

Elle s’appelle « Neige » et sera pendant 10 jours présente dans tous les couloirs du métro parisien et sera sans aucun doute la star d’un bon nombre de médias !

Neige est âgée de 4 ans et fait partie d’un troupeau de 47 vaches dans la vallée de Haute Savoie, Abondance, dans une exploitation du Grand-Bornand. Son lait est par ailleurs transformé en différents fromages comme le Reblochon, la Tomme et la Raclette.

« À Paris, Neige sera entourée par les éleveurs de la race Abondance mais aussi par tous les acteurs de la vie agricole savoyarde. Elle sera le porte-drapeau de Savoie Mont-Blanc, regroupant la Savoie et Haute-Savoie, départements attractifs qui concilient activités agricoles, économiques et touristiques. Ensemble, ils montreront au plus grand dès sa nomination nombre toutes les richesses et les valeurs de ce territoire », s’est enthousiasmé la Chambre d’agriculture Savoie-Mont Blanc.

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