Découvrez la Chèvre Alpine

André Sanson cite la “chèvre chamoisée des Alpes” comme étant une variété de ce qu’il nomme la “race caprine européenne”, appellation qu’il reprendra en 1911. Pour Sanson, le berceau de cette race européenne se situerait dans le massif alpin où l’espèce aurait acquis ses facultés à exploiter les pâturages escarpés, non accessibles aux moutons. La Suisse apparaît ainsi comme un berceau d’élevage de différentes variétés : la Blanche de Gessenay ou Saanen et la Chamoisée des Alpes, principalement, dont les aptitudes laitières sont les plus développées, ainsi que la Chèvre du Toggenbourg, à laquelle s’ajoute la Chèvre à col noir du Valais qualifiée de ” chèvre de haute montagne, remarquable par sa rusticité. ” 

A partir des années 1910 et 1920, les vertus laitières de la chèvre alpine la font repérer par les éleveurs de toute la France, qui se mettent à l’intégrer dans leurs élevages. La race est rendue officielle en 1930 avec la réalisation de son livre généalogique sous la dénomination de race alpine chamoisée. Son développement va s’accélérer après la 2nde guerre mondiale et elle va petit à petit gagner le centre-ouest de la France, les travaux de sélection lui permettant d’augmenter progressivement son niveau de production. Avec 55% du cheptel caprin, elle est la plus répandue des races caprines en France. 

Au cours des années 1950, l’Alpine s’est répandue dans de nombreuses régions françaises, supplantant les races du Centre et de l’Ouest, en proie aux épidémies de fièvre aphteuse. Même si elle est présente dans tout le pays, son cadre originel reste le massif alpin.

Par le passé, dans les villages savoyards, la majorité des familles avait quelques chèvres…  Cette espèce caprine de race française fait partie de la grande famille des alpines tout comme la chamoisée des Alpes, d’où de nombreuses ressemblances. Le cheptel de type “chamoisé”, actuellement répandu dans toute la France (98% des Alpins), était alors en minorité.

La chèvre alpine est native des Alpes suisses et françaises. Elle est présente dans tous les élevages caprins de France. Elle est principalement répartie dans la moyenne vallée de la Loire et ses affluents, dans les vallées de la Saône et du Rhône et en Poitou-Charentes. La Savoie, qui constitue le berceau de la race, dispose encore d’un troupeau important.

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Description de la chèvre Alpine

Ses mensurations sont celles d’un animal laitier : très longue, avec des membres maigres, une poitrine haute, un bassin large et légèrement incliné. Les mamelles sont volumineuses et bien attachées. Les trayons sont bien appropriés à la traite manuelle et mécanique. Les trayons sont orientés vers l’avant et à peu près parallèles.

La robe se décline en plusieurs patrons de couleur : la robe chamois est la plus largement répandue car elle est arrêtée essentiellement dans les cheptels de la base de sélection, elle est plutôt homogène, de teinte fauve avec des extrémités et une ligne dorsale noires. Toutefois, au sein de la totalité de la population, les patrons de robe sont parfois très variés, blanc pur ou pie avec une panachure à la fois plus ou moins étendue et une certaine pigmentation dans les bruns, les fauves, les gris, les noirs ou les rouges. Elle est très laitière, fine et de très grande taille. Le bouc adulte a un poids compris entre 68 et 86 kg, alors que la chèvre pèse en moyenne entre 60 et 73 kg. Elle mesure en général entre 81 et 91 cm au garrot. 

L’Alpine est dotée d’excellentes dispositions laitières. Elle donne en moyenne 780 litres de lait par lactation, mais les plus performantes franchissent souvent le cap des 1000 litres par lactation.

Son lait est valorisé pour la fabrication de fromages fermiers ainsi que pour la transformation industrielle.

La chèvre Alpine a une grande facilité à vivre dans des espaces petits et clos, protégés ou non.

Elle est capable de s’adapter tant à la campagne qu’à la montagne et peut utiliser des alpages escarpés non accessibles aux moutons ou aux vaches.

Elle possède une poitrine profonde, un bassin large et légèrement incliné. Les membres sont forts et les articulations sèches donnent des postures correctes. Sa mamelle est volumineuse, bien attachée devant et derrière, se rétractant bien après la traite. Les trayons sont distincts de la mamelle, pointant vers l’avant et à peu près parallèles.

C’est une excellente race laitière qui, combinée à son aptitude à l’adaptation tant climatique que géographique, en fait la 1ère race caprine française en termes d’effectifs.

Le saviez-vous ?

Google loue 200 chèvres alpines pour tondre sa pelouse  

D’après le site internet GentSide, du 23 mai 2019, aux États-Unis – Le géant Google s’engage, à sa façon, dans la sauvegarde de l’environnement. Pour prouver sa conscience écologique, la société a décidé d’adopter 200 chèvres pour tondre les pelouses de son siège social ! 

Le siège social californien de Google est écolo, et il le prouve. Au lieu d’acheter une tondeuse bruyante et polluante, ce sont 200 chèvres, bruyantes certes, mais plus respectueuses de l’environnement, qui se chargeront de brouter l’herbe du campus de Montain View.

Nous avons certains terrains que nous devons tondre à l’occasion pour éliminer les mauvaises herbes et les broussailles pour réduire les risques d’incendie” explique un responsable de la société. “Au lieu d’utiliser des tondeuses électriques bruyantes qui utilisent de l’essence et polluent l’air, nous avons loué des chèvres“.

Et puis, une chèvre, c’est tout de même plus joli qu’une tondeuse, un argument qui a lui aussi pesé dans la balance. “Elles nous coûtent à peu près la même chose que le passage de la tondeuse et les chèvres sont très mignonnes à voir, bien plus que les tondeuses à gazon !”

Pour de plus amples informations sur la chèvre Alpine n’hésitez pas à visiter ce site :

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Crédits photos : Capgènes