Découvrez la Tarentaise

C’est l’unique race française à avoir deux noms : la Tarentaise, son nom officiel, et la Tarine, comme elle est appelée par les initiés. Elle a toujours fait partie intégrante des traditions alpines. Dès les tous premiers écrits de notre civilisation, Pline l’Ancien a découvert cette “race des Alpes”. Il vantait dans son ouvrage Histoire naturelle les “qualités laitières de ces petites vaches “…

Cette espèce est originaire de la vallée de la Tarentaise en Savoie, pas loin d’Albertville, mais elle doit ses racines aux bovins bruns Indo-asiatiques. Elle prend son appellation de Tarentaise en 1863, et son herd-book est créé en 1888. A compter de cette période, la Tarine s’est vite répandue dans toute la Savoie, puis dans toutes les Alpes.

La Tarine est une excellente montagnarde. Les troupeaux sont le plus souvent menés dans des systèmes laitiers herbagers extensifs. Élevée pour ses qualités fromagères de par son lait particulièrement riche en protéines et en matières grasses, elle a donné le jour à de très nombreux fromages d’Appellation d’Origine Contrôlée désormais renommés.

En Savoie, les cheptels sont menés au gré des saisons : les animaux broutent en montagnettes (prairies de moyenne altitude) à compter de mai, puis dans les alpages (1500 m – 2500 m) à partir de juin. La nourriture est alors principalement basée sur l’herbe. La traite se fait dehors, dans des salles de traite mobiles. A partir de novembre, les animaux sont en stabulation nourris essentiellement au foin. 

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Description de la Tarentaise

Sa robe est uniformément brun fauve pour les 2 sexes. Les muqueuses sont noires, de même que le museau et les lunettes. Les cornes, en forme de lyre, sont blanches avec une extrémité noire. Les sabots sont aussi noirs, durs et conçus pour la marche en montagne sur un sol dur. 

Sa corpulence plus petite que toutes les autres vaches laitières (135 cm au garrot pour 550 kg) lui offre de bonnes capacités d’endurance. Sa silhouette est élancée, faite pour les longues marches. Elle est résistante aux régions difficiles et elle s’exporte parfaitement dans les pays chauds.

Cette race est performante en production laitière et en plus elle donne un lait riche en matière grasse dans les alpages où aucune race “productive” ne saurait vivre à l’air libre. Elle produit 4 800 kg sur 292 jours de lactation annuelle. Son lait est destiné à la fabrication de fromages AOC tels que le Beaufort, la Tome des Bauges, le Reblochon ou l’Abondance et de fromages IGP comme l’Emmental de Savoie ou la Tomme de Savoie

En matière bouchère, elle donne un important rendement de par la finesse de ses os : 65 à 72%. C’est une espèce très rustique, avec une excellente longévité et très bien adaptée aux alpages et à la transhumance, également bonne marcheuse et résistante à la chaleur et au froid. Elle valorise très bien les fourrages pauvres et est peu sujette aux maladies.

Cette race est excellente en production laitière et fournit du lait gras sur des terrains élevés où aucune race “productive” ne peut vivre à l’air libre. Elle produit 4 800 kg sur 292 jours de lactation par an. Son lait est valorisé en fromages AOC comme le Beaufort, la Tome des Bauges, le Reblochon ou l’Abondance et en fromages IGP comme l’Emmental de Savoie ou la Tomme de Savoie.

Où la rencontrer ?

En France, le cheptel de Tarentaise représente environ 13 500 vaches, essentiellement dans les Alpes et le Massif central. Il constitue un tiers du troupeau laitier savoyard et 70% de ses effectifs sont regroupés en Savoie. La race s’est par ailleurs implantée dans plus de 20 pays aux climats difficiles répartis sur 4 continents : On retrouve des bovins de Tarentaise en Italie, aux États-Unis, au Canada, en Albanie, en Égypte, en Afrique du Nord, en Amérique du Sud, au Vietnam, en Irak, en Inde, en Iran, dans l’Himalaya…

Elle est généralement élevée à l’étable l’hiver, au pâturage avec une nuit à l’étable au printemps, puis direction l’alpage l’été où elle passe son temps au grand air. A l’automne, elle redescend dans des pâturages plus doux avant d’hiverner à l’étable. Elle fournit un lait riche des parfums herbacés de l’altitude. 

Depuis quelques années, des éleveurs ne traient que l’été ; ils fabriquent du Beaufort d’alpage (et/ou du Beaufort d’été), qui est supérieur et mieux valorisé. En hiver, la vache donne et nourrit un veau croisé avec une race bouchère : le veau est vendu à un meilleur prix, et le temps économisé sur la traite permet d’avoir un autre métier axé sur le tourisme d’hiver. Sa rusticité lui vaut d’être utilisée pour l’entretien de l’espace dans des environnements fragiles : marais et l’entretien estival des pistes de ski en Savoie. Aux États-Unis, elle est notamment élevée comme vache allaitante dans un système extensif, lâchée la majeure partie de l’année. Sa santé est alors une force. 

Le saviez-vous ?

Elle est aujourd’hui la 4ème race laitière de France. On en dénombre environ 55 000 en France.

La race Tarentaise est fortement associée aux fromages de qualité, participant en particulier à la valorisation des signes officiels de qualité. Le lait des vaches de Tarentaise est notamment utilisé dans 2 IGP (Indications Géographiques Protégées) : Tomme et Emmental de Savoie. Les 4 AOC savoyardes contrôlées (Beaufort, Tome des Bauges, Reblochon, Abondance), évoquent aussi la race Tarentaise dans leur décret. Les 2 premières sont plus spécialement associées à la race Tarentaise.

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Crédit Photo : Clélia ZEHNTER, CAP TARENTAISE