“Lait Passions”, c’est quoi ?
“Lait Passions” met en lumière des portraits inspirants d’hommes et de femmes en Auvergne-Rhône-Alpes et PACA qui partagent un amour commun : l’élevage et les produits laitiers.
Mais cette passion n’est pas leur seule raison d’être. À travers leurs interviews, découvrez comment ces agriculteurs et éleveurs équilibrent leur métier exigeant avec des passions vibrantes, parfois inattendues.
En brisant les clichés, “Lait Passions” souhaite montrer que l’élevage, loin d’être une contrainte insurmontable, peut s’intégrer à une vie riche et épanouissante. Une invitation pour les futurs éleveurs à envisager cette profession sous un nouveau jour, où travail et loisirs se conjuguent harmonieusement.

1/ Peux-tu te présenter ? 😊
Marie-Laurence Michallet, 23 ans. Je suis originaire du département du Rhône où j’habite la commune de St Genis les Ollières.
Depuis déjà quelques années, ma passion pour l’élevage s’est accentuée. J’ai compris que je souhaitais en faire mon métier.
Je suis issue d’une famille d’éleveurs, les bovins sont au centre de nos préoccupations, de nos rythmes de vie.
À 16 ans, j’ai choisi d’effectuer un BAC STAV (Science Technologie de l’Agronomie et du Vivant) au lycée agricole de Ressins (42). J’ai poursuivi dans cette même école avec un BTS Productions Animales. À la suite de cela, j’ai fait un titre professionnel ADEA (Assistant Dirigeant d’Entreprise Artisanal) à la MFR de St Laurent de Chamousset (69) en apprentissage en élevage laitier.
J’ai commencé la vie active en travaillant au service de remplacement et en magasin de producteurs. Aujourd’hui je suis salariée agricole sur une exploitation laitière dans les monts du lyonnais. C’est une structure avec 80 vaches laitières livrant le lait entièrement à la coopérative Sodiaal. Étant impliqué sur l’exploitation familiale, je suis en projet d’installation.
2/ Peux-tu nous parler de ta passion pour le Twirling bâton ?
Je pratique le Twirling Bâton en compétition. C’est une discipline sportive qui allie la Gymnastique rythmique, la danse et le maniement du bâton.
J’ai baigné dedans dès ma naissance puisque ma maman faisait déjà du Twirling bâton. Auparavant, appelé dans les années 90 ; les majorettes. J’ai commencé les compétitions à l’âge de 5 ans en catégorie “poussin”. Petit à petit j’ai évolué, et changé de club, passant du Club de Vaugneray à celui de Chaponost.
En 2016 j’ai participé à mon 1er championnat international en Italie. De là, les entraînements se sont intensifiés afin de conserver des sélections annuelles en championnats internationaux.
Je me suis classée dans différents championnats en France et en Europe, avec les derniers en date, 2e en solo 2 bâtons au Championnat de France en 2024 et 6e en solo au championnat d’Europe en 2023.
Il a fallu consacrer entre 8 et 15h d’entraînement par semaine pour arriver à ces performances.
J’apprécie dans mon sport, la technique du maniement du bâton avec vitesse et assurance. De plus, les compétitions permettent d’avoir un objectif à atteindre. La rigueur et le travail sont aussi des valeurs que j’aime dans mon sport.
3/ Comment réussis-tu à conjuguer travail et passion ?
La conjugaison du travail et de la pratique du sport à haut niveau est un défi !
Je qualifierais le défi de moindre taille quand nous sommes encore sur les bancs de l’école. Il est plus difficile quand il faut lier le travail avec du vivant, les contraintes horaires des traites des vaches, la fatigue musculaire des entraînements et des tâches sur les exploitations.
Je vais à l’entraînement les soirs et les week-ends. J’effectue des week-ends d’astreinte ou de l’entraide sur l’exploitation familiale que je conjugue avec les horaires des entraînements en week-end.
Pour moi, il est important d’exercer le Twirling tant que ma condition physique et l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle me le permettent. Bien sûr, le sport peut influencer la qualité de mon travail, je suis donc très vigilante à restreindre au maximum l’influence de l’un sur l’autre.
4/ Que dirais-tu à un jeune qui aimerait s’orienter vers un métier de l’élevage ?
Je lui recommanderais de cultiver la passion, la détermination et le courage ! Il est essentiel d’apprendre à équilibrer vie personnelle et professionnelle, en tenant compte des exigences et des priorités liées à l’outil de production. Enfin, il est important de dialoguer avec son entourage pour leur faire comprendre cette réalité.