Bonjour à tous, nous espérons que vous allez bien. Le ton est solennel aujourd’hui, car nous avons une bien triste nouvelle. Cet édito sera le dernier où nous parlerons des produits laitiers. Il a été décidé qu’à partir du mois prochain, nos éditos seraient consacrés à des tutoriels sur la couture. Nous vous en dirons plus à ce moment-là.

On range les mouchoirs le temps quand même de présenter nos 3 derniers fromages… Ce n’est pas facile, mais tenons bon tous ensemble. On commence par un voyage en Auvergne et plus précisément à Beauzac pour aller goûter le Rochebaron IGP. Un fromage bleu qui s’est affiné en 6 à 8 semaines avec une croûte caractéristique grise-noire recouverte d’un duvet blanc. Ici on l’aime beaucoup sur un plateau de fromages pour finir le repas, mais dernièrement nous avons goûté une tarte au Rochebaron IGP et aux noix avec un peu de miel, un vrai régal. C’est bien simple, nous avons dû nous battre pour savoir qui allait avoir la dernière part, pour ne pas réveiller de souvenirs douloureux, nous ne pourrons pas vous dire qui l’a eu 😉

Après avoir visité la montagne auvergnate, on prend le chemin de la montagne savoyarde pour aller déguster un grand classique des fromages, le Gruyère IGP. Néanmoins, rendons hommage aux Suisses (que l’on envie déjà pour leurs bons chocolats 😋), ce sont eux qui ont inventé le Gruyère, fromage de garde qui permettait de se nourrir l’hiver. Puis certains fromagers ont dû émigrer en Savoie, emportant avec eux un savoir-faire qui n’a pas changé depuis. Il est de coutume de dire que Gruyère de France est produit en Savoie et en Franche-Comté. Dans les faits, la production du lait et du Gruyère se concentre sur quatre départements : le Doubs, la Haute-Saône, la Savoie et la Haute-Savoie. L’affinage pouvant être réalisé ailleurs dans la zone. Pour fabriquer ce fromage, le lait doit provenir de l’une de ces 5 races bien précises de vaches : la Montbéliarde, la Simmental, l’Abondance, la Tarentaise et la Vosgienne. Pour la recette avec du Gruyère IGP, cette fois on part sur un gratin de fenouil avec ce fromage. Faites cuire au préalable vos fenouils avec un peu d’huile d’olive, puis mettez-les dans un plat à gratin avec un peu de lait et beaucoup (beaucoup, beaucoup…) de gruyère avant de faire dorer au four. 

Pour finir et comme ultime présentation de fromage, nous allons mettre en lumière le Saint-Félicien, un petit fromage produit aujourd’hui dans le Rhône et l’Isère. Son origine fait toujours débat, certains prétendent qu’il a été créé dans le village ardéchois de Saint-Félicien d’où le nom et d’autres qu’il s’agirait de l’invention d’un crémier lyonnais situé place Saint-Félicien. Nous n’avons toujours pas la réponse et on ne préfère pas prendre parti, que ce soit l’un ou l’autre nous remercions chaleureusement son créateur en le dégustant avec amour. Et pour la recette, on part sur quelque chose de simple, mais terriblement gourmand, des pâtes farcies avec un Saint-Félicien et un peu d’herbes fraîches. Même sans être un grand cuisinier, vous allez vous faire plaisir, on vous le garantit. 

Il est temps de conclure ce dernier édito consacré aux produits laitiers régionaux. On se retrouve le mois prochain pour de nouvelles aventures, donc préparez bien vos plus beaux points de croix et vos dés à coudre !